Le hit PS4 de l’hiver s’appelle Horizon: Zero Dawn, un jeu à monde ouvert balayant plusieurs genres où les femmes ont (enfin) le beau rôle. Et même tous les rôles. Passionnant.
Et si la femme était l’avenir du jeu vidéo ? C’est en tout cas elle qui mène la danse dans Horizon: Zero Dawn, le grand jeu PlayStation 4 de l’hiver finissant, qui nous lâche au cœur d’un univers postapocalyptique et néanmoins luxuriant dans lequel on vénère une déesse en obéissant aux matriarches. C’est bien simple : dans cette société tribale, tous les postes de pouvoir sont occupés par des femmes.
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Rien d’étonnant, alors, à ce qu’au cours de la trentaine d’heures que dure l’aventure, notre alter ego soit également de sexe féminin. Paria appelée à devenir une héroïne, la demoiselle se prénomme Aloy et a notamment pour qualité d’échapper au stéréotype exténuant de la pin-up en habits moulants.
Un bond en avant
Horizon ne se contente cependant pas de faire avancer la cause féministe en milieu vidéoludique. De la part des développeurs de Guerrilla Games, connus jusqu’ici pour l’inégale saga FPS (first person shooter) Killzone, il s’agit d’ailleurs d’un étonnant bond en avant : on n’imaginait pas le studio néerlandais capable de rivaliser avec les experts du jeu total à monde ouvert. Celui d’Horizon est à la fois somptueux, dense et très humain, et donne une folle envie d’y faire des choses – plein de choses variées et intéressantes.
En jeu vidéo comme ailleurs, il y a les défricheurs et il y a ceux qui, venant après mais saisissant parfois mieux que les premiers la portée de leurs propres idées, en tirent quelque chose d’encore plus fort, abouti et excitant. Les auteurs d’Horizon – ou ceux d’Uncharted, par exemple – sont de ceux-là.
L’esprit d’Avatar
Sur fond d’ouverture des frontières entre les genres (action, jeu de rôle…), leur création peut ainsi se voir comme un état des lieux du médium en route vers les années 2020, dans le sillage de Tomb Raider (pour l’épopée acrobate en milieu naturel), Mass Effect (pour les dialogues-QCM), Metroid Prime (pour le viseur-scanner), Far Cry (pour la cueillette et la chasse), Monster Hunter, The Witcher 3 et quelques autres avec, en bonus, un regard vers le cinéma – sur les rapports entre le technologique et le primitif flotte l’esprit d’Avatar.
Horizon ne saurait pourtant se résumer à la somme de ses influences. Parfois, il séduit pour la finesse de son récit, parfois pour sa vision du futur et ses mystères, parfois parce que combattre avec arc et flèches une bête mécanique géante, c’est super. Parfois, aussi, parce que la lumière du soir sur la forêt est magnifique. Et parce qu’au sortir d’un assaut tendu ou d’une longue marche, en contemplant la plaine du haut d’un rocher, on se sent plus belle et plus forte que jamais.
Horizon: Zero Dawn (Guerrilla Games/Sony), sur PS4, environ 60 €
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