L’electropop rêveuse et mélancolique du duo canadien accomplit toujours des miracles sur “Waiting Game”.
En 2006, avec leur deuxième album So This Is Goodbye, Jeremy Greenspan et Matt Didemus mettaient en place avec succès les idées éparses qu’ils avaient jetées un peu négligemment à leurs débuts. Les Junior Boys posaient ainsi les bases de leur soul électronique et futuriste, frissonnante et le cœur à vif, avec ses rythmes post-r’n’b, ses mélodies squelettiques, ses ambiances éthérées et la voix cotonneuse de Jeremy Greenspan en touche finale à cette overdose mélancolique.
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Parcimonieux dans ses sorties (le chanteur s’affaire parallèlement aux côtés de Caribou ou Jessy Lanza), le duo est de retour avec Waiting Game, un sixième LP qui prend la direction totalement opposée du précédent Big Black Coat (2016).
Boîtes à rythmes trempées dans le chloroforme
Autant ce dernier s’aventurait nonchalamment sur le dancefloor avec ses rythmiques plus marquées, autant Waiting Game navigue dans le versant le plus nébuleux, onirique et fantomatique du tandem.
Avec leurs nappes de synthés en immersion, leurs boîtes à rythmes trempées dans le chloroforme et leurs mélodies diaphanes, les neuf titres du disque dessinent les contours d’une rêverie en suspension, flirtent avec l’ambient, chuchotent leur mélancolie cristalline, pendant que la voix de Jeremy Greenspan, troublante comme jamais et déformée par les circuits électroniques, achève de nous envoûter.
Waiting Game (City Slang/PIAS). Sortie le 28 octobre.
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