Architecture In Helsinki brouille les limites de la pop pour rebondir plus haut que les kangourous.
Affublés d’un nom structural, enneigé et, il faut bien l’avouer, assez peu sexy, ces Australiens cachent bien leur jeu et s’amusent comme des fous du choc thermique qu’ils provoquent à coups de percussions des Caraïbes, cuivres en rafale, synthés eighties et cris de guerre inévitables (“hayaya wouh wouh” et autres “boum tada tada tada”). L’exotisme n’est qu’une question de point de vue : Cameron Bird, fondateur à l’imagination aussi débordante que celle d’un enfant hyperactif de 6 ans, a choisi la capitale de la Finlande pour évoquer un lieu abstrait, propice à des divagations qui commencent toutes par : “Il était une fois, dans un pays fort, fort lointain…”
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Après trois albums, dont un de remixes, le songwriter central du groupe décide de s’installer à New York pour de nouvelles aventures. Il envoie des squelettes de chansons aux cinq autres, restés en Australie, qui explorent les sons de tous les instruments qui ont le bonheur de tomber entre leurs mains – peut-être une trentaine, ils ne comptent même plus. Vient ensuite le moment où chacun abat ses cartes, surtout atouts : de la pop-song illuminée (Debbie, Hold Music) au hip-hop dur à cuire (Feather in a Baseball Cap), des sauts de kangourous (Same Old Innocence) aux câlins de koalas (Underwater), ces points de vue multiples restent unis par la spontanéité et le fun. Bonne pioche.
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