Entre electro barrée et pop songeuse, un petit trésor US.
Projet solo de Jimmy Tamborello, Dntel est au même titre que ses autres groupes, Figurine et The Postal Service, un incontournable de l’indie américaine, tanguant délicatement entre pop et electro. Mais Dntel est certainement le plus expérimental d’entre tous, cherchant une voie mélodique entre l’electro allemande et Aphex Twin – et Dumb Luck bâtit cette passerelle à merveille.
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Avec l’aide de ses amis de l’underground américain (Conor Oberst de Bright Eyes sur le délicieusement souffreteux Breakfast in Bed, Jenny Lewis de Rilo Kiley qui a composé un morceau, Edward Groste de Grizzly Bear…), Tamborello bricole des comptines destinées à terrifier les enfants autant qu’à les endormir. Les voix duveteuses fredonnent sur des instrumentaux totalement détraqués, composés de collages de sons, de cliquetis, de mélodies en charpie, de bouts de guitares acoustiques et de chœurs. On y retrouve parfois des échos de This Mortal Coil, Lali Puna ou Arthur & Yu, ce quelque chose de fantomatique et ensorcelant qui donne grâce et mystère aux chansons. L’esprit de Björk y plane également, notamment sur Natural Resources. Dumb Luck dégage, à travers ce chaos de sonorités, une infinie douceur. Avec juste quelques bips et clics,
il est un immense fournisseur de chaleur.
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