Ce dimanche 9 octobre, place des Fêtes à Paris, avait lieu une marche solidaire avec les luttes d’émancipation en Iran. À cette occasion, les actrices Adèle Haenel et Nadège Beausson-Diagne ont pris la parole pour manifester leur soutien.
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Ce dimanche 9 octobre avait lieu à Paris une marche de soutien avec les femmes en lutte pour l’égalité et contre la République islamique d’Iran. Le communiqué de la manifestation publié par Paris Luttes Info déclarait notamment : “Nous qui avons un lien avec l’Iran, féministes, anti-impérialistes, anticapitaliste, et opposé·es à toute forme de répression, nous empruntons une voie étroite : soutenir ce soulèvement féministe en Iran ET faire taire les soutiens opportunistes, y compris dans la diaspora. Nous voulons faire entendre les femmes, les travailleuses et travailleurs, les minorités ethniques et religieuses, les LGBTQI+, les millions de travailleurs et travailleuses afghan·es et leurs descendant·es qui subissent les discriminations institutionnelles en Iran.”
Les artistes s’engagent aux côtés des Iraniennes
Présentes dans le cortège, les comédiennes Adèle Haenel et Nadège Beausson-Diagne ont également pris la parole : “Nous, féministes ici en France, avons beaucoup à apprendre du courage et de la force politique du mouvement féministe révolutionnaire iranien. Nous recevons cette leçon de courage de pensée et de mouvement directement dans nos corps. Oui, la révolte, la pensée et la force des Iraniennes et Iraniens nous transforme déjà, nous féministes anti-impérialistes en Occident, et vient transformer la façon d’envisager la poursuite de la lutte anti-patriarcale et anticapitaliste.”
Enfin, elles rappellent : “La question n’est pas de porter le hidjab ou de ne pas porter le hidjab. On ne le répétera jamais assez dans un contexte islamophobe en France, c’est aux femmes de décider pour elles-mêmes. Ce qui est en jeu, dans le hidjab obligatoire en Iran, c’est le voile comme outil de contrôle visible et objet de répression meurtrière de l’État ; c’est la marque du pouvoir sur le corps des femmes et par là-même sur la population en général.”
Rappelons-le, le 13 septembre dernier, Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, a été arrêtée à Téhéran par la police des mœurs pour un voile “mal mis”. Elle est décédée après trois jours de coma. Depuis, de grandes manifestations, violemment réprimées, secouent le pays. La jeunesse iranienne lutte à mains nues dans les rues contre la police armée qui multiplie les arrestations préventives de centaines de militant·es ouvrier·es, d’activistes féministes, de syndicalistes, d’étudiant·es, d’universitaires et d’artistes.
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