Frederic Chesneau est le nouveau pape de la cuisine : globe-trotter, il voyage à travers le monde en donnant envie aux autres de se mettre aux fourneaux. Son émission est l’une des bonnes surprises de la grille d’été de Canal +.
Les yeux bleus, l’air sympathique, Frédéric Chesneau va de rencontre en rencontre, culinaires pour la plupart. Il nous emmène partout avec lui : en Italie, au Brésil, en Inde, au Maroc, ou encore en Thaïlande. Armé de son palais et de sa bonne humeur, il est en passe de détrôner dans le coeur des téléphages les Rebuchon, Coffe, Martin, Lignac et autres cuistots du Paf.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Après avoir travaillé dix ans pour la télévision et dans l’évènementiel, Frederic Chesneau est aujourd’hui Globe-Cooker attitré, toujours en vadrouille. Il s’est envolé pour Bali avec ses copains du Club des Nouveaux Explorateurs, une bande de dix aventuriers qui parcourent le monde et nous font partager leur passion. Celle de Chesneau est la cuisine. Vous l’avez peut-être déjà aperçu se pâmer devant une délicieuse aubergine rencontrée par hasard sur un marché grec; ou courageux et vaillant, lors de son voyage au Japon, en tête-à-tête avec une huître géante qu’il finit par gober.
On aurait aimé pouvoir lui rendre visite lors de son émission « Les recettes du Globe-Cooker » diffusée tout cet été sur Canal + (les samedis à 12h05 en clair, depuis le 4 juillet). Chesneau nous aurait emmené avec lui en Inde. Au menu ? Brochettes de poulet tandoori, chutney menthe-coriandre, riz aux mille épices et lassi customisé en dessert. Nous aurions enfilé notre tablier et suivi, à la lettre ou presque, ses conseils : il faut « casser un petit peu la gueule au citron et le masser pour qu’il donne tout ce qu’il a dans le ventre ». Nous aurions épilé un gingembre poilu. Il aurait escalopé ma viande et nous nous serions chargés de la frapper. Nous aurions « clarifié » du beurre (enlever le lactose pour qu’il brûle moins vite, vous savez faire?).
En attendant son retour en France, nous avons néanmoins pu poser quelques questions à ce cuisinier pas comme les autres. Interview.
Beaucoup de rencontres improbables, de simplicité, de sourires et de rires. Pour transmettre aux gens cette réelle passion pour la cuisine, vous avez choisi le naturel…
Franchement, ce serait bien le diable si je n’arrivais pas à être souriant et naturel dans un tel contexte ! Mettez-vous à ma place : je bourlingue toute l’année dans des pays fabuleux à la rencontre de gens incroyables avec qui je partage des moments d’exception. C’est la moindre des choses que d’en faire profiter les spectateurs.
Vous me faites un peu penser au cuisinier britannique Jamie Oliver qui lui aussi animait une émission « The Naked Chef » dans son appartement. Invitant à sa table les plombiers ou les ouvriers du chantier d’en face. Le principe de son émission vous a-t-il quelque peu inspiré ?
Même si je suis un vrai fan de Jamie Oliver depuis la première heure, l’émission « Les recettes du Globe-Cooker » n’est autre que l’adaptation télévisuelle de ce que je fais tous les soirs dans mon atelier depuis 6 ans : donner des cours de cuisine simple, rapide et bluffante avec comme leitmotiv « Epatez vos amis en faisant voyager leurs papilles ! »
Vivre de votre passion pour la cuisine, c’est une chance non ?
Certes l’aventure avec Canal+ a vu le jour il y a 3 ans par le biais d’un heureux hasard, mais pour ce qui est du lancement de mon atelier de cuisine, je peux vous garantir que je n’y serais jamais arrivé sans une bonne dose de travail et de pugnacité. Pas ma faute, je suis Breton…
Quel enfant étiez-vous? Prépariez-vous déjà des petits sablés ou rêviez-vous de faire autre chose ? Super-héros ?
Je suis de la génération « Super Jamie » et « l’homme qui valait 3 milliards ». Alors oui, bien sûr, piquer le job de Jamie ou Steve ça me bottait bien. Aujourd’hui, loin de moi l’idée de me prendre pour un super-héros -c’est d’ailleurs tout le contraire quand je vois à quel point je peux être gauche ou gaffeur dans mes explorations culinaires-, mais en revanche, je suis fier d’apprendre à mes élèves à combattre leurs complexes, mettre de côté leurs inhibitions et, au final, à acquérir des micro-pouvoirs qui leur permettront, le temps d’un dîner, d’être un véritable héros aux yeux de leurs invités !
Vous avez lancé un concept que je trouve super le « cook-dating » : bien plus que de la drague, on apprend à cuisiner puis on déguste, comme chez soi . Quel est le premier bilan de ces mezzés de la passion?
Si je vous dis 7 faire-parts de mariage ? Certes lissés sur 4 ans, mais imaginez tous ceux qui ne se sont pas manifestés auprès de moi et qui vivent tranquillement « à la colle »! (c’était l’expression favorite de mon grand-père. J’adore ! ).
Vous donnez des cours de cuisine pour les 7-12, quelle est votre recette incontournable ?
Sans hésiter : mon « Chocolate Apple Pie » ! Un compromis entre le crumble et la tarte tatin. C’est inratble et trop bon ! Voici la recette pour 6 personnes :
– 1 kg. de pommes
– 130 gr. de beurre
– 100 gr. de cassonade en sucre
– 100 gr. de chapelure
– 100 gr. de chocolat noir grossièrement haché
– 3 cuillérées à soupe de sirop d’érable
– Préchauffez le four à 190° (th. 6/7)
– Coupez les pommes en gros morceaux. Faites les dorer avec 30 gr. de beurre dans une poêle. Puis disposez-les dans un plat allant au four.
– Mélangez la cassonade, le chocolat et la chapelure, puis répartissez ce mélange sur les pommes.
– Faites fondre le reste du beurre et ajoutez-y le sirop d’érable. Imbibez-en le mélange cassonade, chocolat, chapelure.
– Enfournez 35 minutes.
– Accompagnez ce dessert d’une crème Chantilly, le paradis n’est plus très loin…
Big Mac, parfois ?
C’est pas pour faire « genre », mais mon « guilty-trip » ce serait plutôt le célèbre Whopper de Burger King. Plus goûteux, plus généreux, plus, plus, plus… un bémol : Burger King n’existe plus en France depuis plus de 10 ans ! Alors vive les voyages à l’étranger qui offrent l’occasion de se rattraper…
Plats déjà tout faits à passer au micro-onde ?
La Flammekueche de chez Picard ( mon deuxième « guilty trip » ). Mais attention, surtout pas au micro-onde, mais 10 minutes dans un four tradi bpréchauffé à 240 !
Là, si vous pouviez manger quelque chose, n’importe quoi… ?
Pas besoin de conditionnel, car de là où je vous réponds ( un cyber café improbable perdu au milieu des rizières balinaises), on vients de me servir à l’instant-même des petits beignets de banane et noix de coco. Uhmmmmmmm, ils sont à mourir ! Désolé…
Boire quelque chose n’importe quoi ?
Je donnerai n’importe quoi pour un verre de Rioja ! Le vin et Bali ça fait deux…
Une Chanson? Billie Jean? Humour…
C’est terrible, mais je suis totalement monomaniaque depuis des années d’un tube de Dusty Springfield : I’ll try anything, 1967. Je soupçonne ma maman de l’avoir écouté en boucle pendant toute sa grossesse.
Les recettes du Globe-Cooker, tous les samedis de l’été à 12h05 sur Canal +, en clair.
{"type":"Banniere-Basse"}