Les tubes de l’été

Quasi-immanquablement, le tube de l’été est un morceau atroce. Répété en boucle, il segmente, vous laisse une fois de plus du côté des rabat-joie, ceux qui n’arriveront décidément pas à s’amuser sur la même musique que leur cousin qui s’appliquait, il n’y a pas si longtemps, de l’eau oxygénée sur les cheveux pour blondir sa houppette. Markété par des employés de maisons de disque rêvant de reproduire le carton intersidéral de La Lambada, le tube de l’été de base est souvent « exotique ». Elu au suffrage universel direct, il est celui qui fera danser le plus de gens possible (le post-rock est donc exclu d’emblée).

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Par mégarde pourtant, il arrive que le tube de l’été soit un bon morceau. C’est celui qu’on fredonne heureux et bronzé, partageant un de ces si rares moment de communion avec de parfaits inconnus au Mcdo ou au bar de la plage. Il s’insinue insidieusement dans les têtes, colonise les lecteurs mp3, le poste de la 106 et marque la saison de sa douce mélodie sifflotée quotidiennement sous la douche.

Voici donc une sélection de tubes des étés passés. Un choix parfois guidé par le mauvais goût, parce que l’été est aussi fait pour s’habiller n’importe comment, laisser tomber la pression et toute velléité de distinction. L’alcool aidant, il arrive parfois que, à la manière d’un reflex pavlovien, les premières notes d’un morceau honni résonnent inexplicablement en soi. En quelques fractions de secondes, il n’est alors pas rare de se retrouver poussant des cris aigus les bras en l’air avant de retrouver sa lucidité et de décider de la posture à prendre : assumer son enthousiasme en oubliant ses inhibitions ou reprendre ses esprits en faisant semblant de chasser un moustique.

Le temps passant, le mauvais goût ressemble à de la nostalgie, tout est donc permis pour cette playlist collaborative revenant sur le pire et le meilleur de ces quinze derniers étés :

2008

2007

2006

2005

2004

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