Une cinquantaine de personnes s’est réunie le 24 juillet à proximité du Palais de justice de Paris, dans l’attente d’une décision qui pourrait faire évacuer des centaines de sans-papiers d’un immeuble occupé.
Depuis le 17 juillet, plusieurs centaines de sans-papiers occupent un immeuble désaffecté rue Baudelique, dans le dix-huitième arrondissement de Paris. Un local de 4800 mètres carrés, rebaptisé « ministère de la régularisation de tous les sans-papiers », qui appartient à la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM). La Sécu, qui veut récupérer son bien, a saisi le juge des référés le 20 juillet pour occupation illicite de ses locaux.
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L’audience au tribunal de grande instance avait lieu le 24 juillet. Les associations de défense des sans-papiers avaient organisé un rassemblement, initialement prévu à proximité immédiate du Palais, mais éloigné par la préfecture jusqu’à la place du Chatelet.
Une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles des sans-papiers, des membres du NPA, des Verts, du Droit au logement ou de Solidaires, ont repris des slogans comme « Sans papiers, sans droits, écrasés par la loi » devant des touristes intrigués.
La ville de Paris a préempté l’immeuble occupé, et la CPAM souhaite « poursuivre la procédure de vente de l’immeuble, et pour cela il faut que les occupants illégitimes quittent les lieux ».
Les sans-papiers qui occupaient la Bourse du Travail depuis mai 2008 ont été évacués manu militari par le service d’ordre de la CGT, le 24 juin. Depuis, la majorité d’entre eux s’est installée rue Baudelique, alors que quelques-uns campent sur le trottoir boulevard du Temple, devant la Bourse du Travail. Les sans-papiers réclament désormais 1200 régularisations, alors que les autorités s’étaient engagées à examiner « avec bienveillance » 300 dossiers.
Actualisé le 24 juillet à 16 heures : Le tribunal va délibérer et rendra sa décision le 29 juillet.
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