Des trésors cachés du cosmic-disco enfin réédités en CD.
Enchaîner Robert Wyatt et Emperor Machine, Nino Rota et Air, John Carpenter et Akufen… Telle était la recette-miracle des fabuleuses compilations Dirty Diamonds de Guillaume Sorge, Clovis Goux et Benjamin Morando du collectif de DJ Dirty Sound System.
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Aujourd’hui, les trois fétichistes ont décidé de restreindre leur mélomanie au cosmic-disco, ce mélange rétrofuturiste de funk, de soul et d’electro synthétique, popularisé par l’Italien Daniele Baldelli à la fin des années 70. Composée exclusivement de vinyles qui grésillent, Dirty Space Disco n’a pourtant pas grand-chose de populaire.
Ainsi, à la sensualité mielleuse de John Forde (un cousin des Bee Gees qu’on n’aurait pas envie d’assassiner) se succèdent pêle-mêle les expérimentations chamaniques de Roedelius (le patriarche allemand de la musique électronique), la langueur moite d’Undisputed Truth (groupe de la Motown armé d’une basse torride), le krautrock congelé de Conrad Schnitzler (moitié de Tangerine Dream), le rhythm’n’blues psychotrope du Philadelphien Fern Kinney ou encore les délires calypso-facho des Teutons Yellow Power et la soul arrache-cœur des New-Yorkais d’Odyssey. Mi-brûlante, mi-glaciale, cette savante collection de perles rares se barre dans tous les sens et surtout dans l’espace.
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