De Christoph Marthaler à Jeanne Balibar, une sélection de spectacles à ne pas manquer.
Die Sorglosschlafenden, die Frischaufgeblühten, par Christoph Marthaler
Inspiré par la poésie de Hölderlin et les compositions de Bach, Schumann et Schubert, l’espiègle metteur en scène suisse Christoph Marthaler s’amuse à dérégler les vicissitudes de l’âme romantique allemande, jouant de sa mélancolie, de sa lassitude et de ses affres existentielles pour la mettre en valeur… Et en rire. Sur scène, quatre comédien·nes et deux musicien·nes en costume seventies tournent autour de leurs instruments, s’en emparent et déclament les textes du maître teuton pour raconter l’absurdité d’un monde impossible à vivre, où les chaises se brisent, les bureaux et les tables valsent au fil d’une chorégraphie millimétrée. Rendez-vous au théâtre de l’Aquarium, à Paris, du 26 septembre au 2 octobre, dans le cadre du Festival d’Automne.
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Mes jambes, si vous saviez, quelle fumée… par Bruno Geslin
C’est la reprise d’un spectacle culte créé en 2004 au théâtre de la Bastille et inventé comme un hommage à Pierre Molinier. Fidèle à l’image du fameux photographe, ludique et délicieusement transgressif, Bruno Geslin se glisse vingt ans plus tard dans le costume gainé de Molinier pour jouer avec le travestissement, l’androgynéité et la sensualité de son œuvre foisonnante. La pièce, qui ravira les fétichistes en tous genre et de tout âge, s’impose comme l’un des spectacles phares de la rentrée au TNB de Rennes, du 27 au 1er octobre.
The Collection, par Alessandro Sciarroni
Avec cette œuvre dite post-folklorique, le chorégraphe italien Alessandro Sciarroni fit une irruption fracassante dans le monde de la danse en réinventant le Schuhplattler tyrolien et bavarois, une danse pratiquée par les paysans, chasseurs et bûcherons des Alpes. Rallongée et augmentée, cette version est reprise par le Ballet de l’Opéra de Lyon. À (re)découvrir dans le cadre du Festival d’Automne, au Centquatre-Paris, du 28 au 30 septembre.
Rien ne s’oppose à la nuit – Fragments, par Fabien Gorgeart
Au Français, salle Richelieu, les représentations du Roi Lear de Thomas Ostermeier sont actuellement bousculées par le retour du Covid. On en profitera pour découvrir au Studio-Théâtre la dernière pièce de Fabien Gorgeart, qui fait parler de lui au cinéma (Diane a les épaules) et sur scène (Stallone). Cette adaptation du best-seller de Delphine de Vigan permet à l’artiste d’explorer son tropisme pour la famille avec l’immense Elsa Lepoivre seule au plateau. Du 22 septembre au 6 novembre.
Les Historiennes, par Jeanne Balibar
La comédienne signe une première pièce qui résonne avec sa jeunesse. Étudiante en histoire dans les années 1980, elle se lia d’amitié avec trois universitaires en devenir, qui, des années plus tard, écrivirent les récits de trois femmes au destin hors du commun, dont elle fait ici une lecture théâtralisée. Féministe et habité par sa charmante folie, ce seule en scène est à voir du 28 septembre au 1er octobre, aux Bouffes du Nord, à Paris.
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