Le célèbre jeu d’exploration spatiale propose désormais un mode multijoueurs et de larges espaces de liberté.
Pour qui n’aurait pas fréquenté No Man’s Sky depuis son lancement controversé au cours de l’été 2016, la découverte de ce qu’il est devenu entre-temps, par exemple à l’occasion de son arrivée sur la Switch en ce mois d’octobre, a de quoi surprendre.
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En six ans, pas moins d’une vingtaine de mises à jour majeures et néanmoins gratuites aux noms évocateurs (“Foundation”, “Abyss”, “Expeditions”…) se sont succédé, qui ont radicalement transformé l’expérience de jeu. Avec un objectif : la rapprocher des promesses faites par leurs créateurs – ou de ce que beaucoup avaient imaginé en les écoutant.
Un héritier de la tradition européenne des jeux d’exploration spatiale
Au commencement était un projet un peu fou : celui de donner naissance à un univers constitué de milliards de planètes. Et même de milliards de millards grâce aux algorithmes du studio britannique Hello Games permettant de les faire produire par la machine en fonction de nombreux paramètres, sans que chaque monde n’ait besoin d’être dessiné à la main. En 2016, tout cela était bien là, mais se retrouver lâché·es dans cette immensité a pu en refroidir certain·es, comme déçu·es que dans cet espace volontiers cryptique et aux objectifs clairsemés personne ne les entende crier, rire ou s’ennuyer.
Il faut dire que No Man’s Sky, héritier de la belle tradition européenne des jeux d’exploration spatiale (Elite, L’Arche du Captain Blood…), elle-même nourrie de science-fiction littéraire, s’inscrivait dès le départ à l’intersection de deux familles ludiques assez opposées. D’un côté, celle de la simulation sérieuse tendant vers le jeu total : construction, commerce, combat, gestion des ressources…
De l’autre, l’incitation à l’errance rêveuse, les yeux grands ouverts et, d’un instant à l’autre, l’esprit concentré sur les moindres détails ou un peu ailleurs, que l’on retrouve plutôt dans des œuvres impressionnistes comme Journey ou Proteus. Le grand pari de No Man’s Sky, aujourd’hui plus qu’hier, est d’être les deux à la fois.
De pittoresques aliens ne manqueront pas de te contacter
“Tu n’es pas seul·e”, s’entend dire l’aventurier·ière de l’espace en train de réfléchir à sa prochaine destination (et d’évaluer si son vaisseau a assez de carburant pour y parvenir). C’est le plus grand changement entre le No Man’s Sky de 2022 et celui de 2016, et pas seulement parce que le titre de Hello Games possède désormais un vrai mode jouable à plusieurs.
Tu n’es pas seul·e parce que l’univers est très habité, que de pittoresques aliens ne manqueront pas de te contacter et que même les autres (vrai·es) humain·es peuvent être croisé·es ici ou là. Et puis, si tu ne sais pas bien quoi faire, on a plein d’idées pour toi.
No Man’s Sky aurait-il effectué le grand saut du quasi-vide indifférent à notre présence vers le temple de l’hyperactivité ? Pas tout à fait. Suivant l’une des modes de l’époque, il opte plutôt pour l’expérience à la carte : les mécanismes, les systèmes et les missions sont là et libre à nous d’en faire ce qu’on veut – comme dans Minecraft, disons, ou dans Les Sims, Fortnite, GTA Online… Avec, toujours préservée, la possibilité d’opter autant que par le passé pour le jeu buissonnier.
No Man’s Sky (Hello Games), sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows. Disponible sur Switch le 7 octobre.
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