La chanteuse franco-américaine écrit un nouveau chapitre de son histoire avec un disque conceptuel qui célèbre ses identités.
L’idée d’être plurielle semble chère à Lolo Zouaï. Née à Paris, élevée à San Francisco, un temps installée à New York et désormais basée à Los Angeles, la chanteuse compte aussi bien Françoise Hardy qu’E-40, Aaliyah et Etta James parmi sa liste d’artistes préféré·es. D’où High Highs to Low Lows (2019), un premier album entre pop, trap et r’n’b qui convoquait de temps à autre les chansons françaises de son enfance.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
“À mes débuts aux États-Unis, tout le monde pensait que j’étais française, et en France, tout le monde pensait que j’étais américaine, rembobine-t-elle aujourd’hui, de passage à Paris. Je me suis donc dit que j’allais assumer cette dualité et chanter dans les deux langues !” Cet ADN protéiforme, la Franco-Américaine continue de l’embrasser sur Playgirl. Véritable album concept, ce disque nous invite à nous connecter à son site pour un tête-à-tête virevoltant avec les multiples personnalités qui sommeillent en elle.
“Avec ma musique, mon look et ma coupe de cheveux qui change constamment, les gens ont du mal à me catégoriser, commente-t-elle en agitant des mains ornées d’imposantes bagues colorées. Quand j’ai commencé à écrire ces nouveaux morceaux, je me suis rendu compte que quatre personnalités en ressortaient : j’ai eu envie de toutes les explorer.”
Une âme d’enfant, joueuse et vulnérable
Il y a d’abord la playgirl, cette femme libérée et indépendante que Lolo Zouaï revendique sur Pl4yg1rl, Gummy Bear et Free Trial, trois titres aux sonorités cyberpop, sur lesquels elle s’autorise à rapper. “J’ai été très inspirée par l’époque Hollaback Girl de Gwen Stefani, ainsi que par Fergie et Cassie”, souligne-t-elle.
Davantage ancrés dans un r’n’b capiteux, VHS, Blur et Tamagochi nous exposent son côté dream girl, celui qui n’hésite pas à raviver, non sans une certaine nostalgie, des histoires et souvenirs passés. Il y a aussi la party girl et ses pensées noires, introduite sur Craxy Sexy Dream Girl, Give Me a Kiss et Room, la toute première chanson de l’album à avoir vu le jour. “Room est très importante pour Playgirl. Non seulement elle fait le lien, musicalement, avec mon premier album ; mais elle explique pourquoi je suis devenue cette playgirl, cette femme qui a perdu confiance en l’autre, qui n’a plus envie d’être en couple.”
“L’essentiel, c’est d’affirmer qu’on a le droit d’exister sous plein de formes différentes”
Sans oublier bien sûr l’autre playgirl, celle à l’âme d’enfant, joueuse et vulnérable, que l’on découvre sur les délicats Don’t Buy Me Flowers, Skin and Bones et Picking Berries, dont les accords évoquent ceux de son single phare High Highs to Low Lows. “Certaines chansons sont un peu différentes de ce que j’ai présenté jusqu’ici, mais cet album, c’est toujours moi, conclut Lolo Zouaï. L’essentiel, c’est d’affirmer qu’on a le droit d’exister sous plein de formes différentes, sans jamais avoir besoin de s’enfermer dans une seule boîte.”
Playgirl (Because). Sortie le 14 octobre.
{"type":"Banniere-Basse"}