Alors que « Wonder Woman » est sorti sur nos écrans le 7 juin, son actrice principale, Gal Gadot, soutien affiché de l’armée israélienne a été fortement contestée dans plusieurs pays arabes, jusqu’à une censure du film au Liban.
Depuis sa sortie en salle, le nouveau DC Comics consacré à la super héroïne Wonder Woman a déclenché les fureurs de plusieurs pays arabes. La cause : son actrice principale Gal Gadot, d’origine israélienne et son soutien affiché à l’armée de son pays.
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Consacrée aujourd’hui comme une étoile montante d’Hollywood, Gal Gadot n’a pas toujours exercé dans l’industrie du cinéma. Avant d’entreprendre une carrière de mannequin puis d’actrice, cette ancienne Miss Israël, née à Rosh HaAyin en 1985, effectue le service militaire imposé par l’armée israélienne pendant deux ans. Au sein de Tsahal, elle devient instructrice au combat pour les jeunes recrues de l’armée. Un passé militaire qui la rattrape au moment de la sortie du film Wonder Woman.
Boycotté au Liban
La semaine dernière on apprenait que le Liban avait décidé d’interdire le film en raison des origines juives de son actrice principale. Suite à de nombreux appels et pressions, notamment du groupe Campaign to boycott supporters of Israel-Lebanon via Twitter et de la Ligue arabe, le ministre l’Économie et du Commerce du Liban, Raëd Khoury, a finalement interdit la distribution du film dans les salles de cinéma du pays. Mais ce n’était pas la première fois qu’un tel rejet se produisait puisque déjà en 2014, alors qu’elle campait la super héroïne dans Batman Vs Superman, sa présence dans le film avait suscité quelques contestations sans pour autant que le film ne soit rayé des écrans.
Mais plus que ses origines, il semblerait que ce soit ses prises de positions publiques en faveur de l’armée israélienne qui soient au coeur du conflit. Au mois de juillet et aout 2014, de violents affrontements éclataient entre l’État d’Israël et plusieurs forces paramilitaires palestiniennes dont le Hamas et le Jihad islamique. A la suite de cette « troisième guerre à Gaza », le nombre de civils palestiniens tués atteignait un niveau sans précédent depuis la guerre des Six jours de juin 1967. A l’époque l’actrice avait alors, de façon un peu maladroite, affiché, via un post sur son compte Facebook, son soutien à l’armée de son pays.
« J’envoie mon amour et mes prières à mes citoyens israéliens. Particulièrement à tous les garçons et les filles qui risquent leurs vies pour protéger mon pays contre les actes terrifiants du Hamas, qui se cachent comme des lâches derrière des femmes et des enfants… Nous surmonterons tout ça! Shabbat Shalom! » pouvait-on lire suivi des hashtags patriotiques #weareright (« nous avons raison »), #freegazafromhamas (« libérez Gaza du Hamas ») ou encore #stopterror, #coexistance, #loveidf (« j’aime IDF », Israeli Defense Force, ndlr).
Une publication qui n’avait pas tardé à faire réagir les internautes. Aujourd’hui la sortie de Wonder Woman n’a fait que raviver la polémique, une controverse d’autant plus exacerbée par son rôle ouvertement « humaniste » de super héroïne.
La Jordanie pourrait également interdire le film
C’est aujourd’hui la Jordanie qui pourrait interdire le film. Comme le révèle Courrier International, un dossier a été déposé auprès de la Commission des médias. Si aucune décision n’a encore été adoptée, « des militants ont élevé la voix pour dénoncer le fait que l’actrice principale du film, Gal Gadot, était une citoyenne israélienne qui avait rejoint durant deux ans les rangs de Tsahal, dans le cadre du service militaire obligatoire » comme indique le quotidien d’Amman.
Déprogrammé en Algérie
Même sentence en Algérie où le film devait être présenté dans le cadre des « Nuits du cinéma » et a finalement été remplacé par Les Gardiens de la Galaxie 2 comme l’indique TSA. Le responsable communication de la société privée de distribution MD Ciné, Amine Idjer refuse cependant de parler de boycott et évoque « un problème dans la procédure, ce qui fait qu’aujourd’hui nous ne pouvons pas le diffuser dans les délais fixés« , et assure que Wonder Woman, dont la sortie a été reportée, sortira bien sur les écrans le 28 juin. Une pétition a cependant été lancée. La Tunisie a également annulé l’avant première du film qui devait avoir lieu hier au cinéma Le Colisée, sans qu’aucune explication ne soit encore donnée.
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