Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 12 au 18 juin.
Le Théâtre Dromesco est au Printemps des comédiens de Montpellier, du 13 au 17 juin, avec la dernière création d’Igor et Lily, Le Dur Désir de durer. Un spectacle qu’ils se sont amusés de sous-titrer « Après demain, demain sera hier ». Si cet opus est signé à quatre mains, c’est Igor qui nous en donne les clefs « On verra une vierge naine, lâchement abandonnée par ses jambes prise d’une danse de Saint-Guy. On verra surement passer des lits d’hôpitaux traversant l’écluse de la baraque, emmenant à la vitesse des chalands, malades ou fatigués vers des rives plus humaines. On verra sans doute un torero dans son habit de lumière, affutant sa faux, se lamentant dans la pénombre sur ses soucis financiers ».
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Du 13 au 15 juin, Charly Breton présente Les Restes au Théâtre d’Ô avec les jeunes acteurs de la promotion 2016 de l’Ecole supérieure d’art dramatique de Montpellier. Il suffit de lire un extrait en forme d’aperçu pour mesurer la poétique du phrasé de Charly Breton qui va être mise en bouche… « Alors tu sera ma meuf mon petit gîte à bonace et ma grosse cave à cabale avec tes masses de futailles besaigres et ta carcasse paratonnerre ». Un texte rabelaisien qui va se jouer dans la polyphonie des voix pour dire les tendres fureurs et les rudes tendresses de quatre histoires entremêlées.
Jusqu’au 19 juin à l’Opéra-Comique à Paris, Guillaume Vincent met en scène Le Timbre d’argent de Camille Saint-Saëns sous la direction musicale de François-Xavier Roth. Objet fétiche de cet opéra fantastique, ce timbre d’argent est une cloche, il ne sert pas à appeler mais sonne pour ainsi dire le glas. A chaque fois qu’on le fait tinter, il cause au hasard la mort d’un humain et d’un autre côté comme par un effet de magie noire, il enrichit la fortune du héros de cette histoire, un peintre nommé Conrad.
Mettant en scène ce livret inspiré par la légende de Faust et celle de Pygmalion, Guillaume Vincent précise ;
« Deux mondes nous sont donnés à voir, un monde festif, insouciant et dangereux où l’argent règne en maître, et un monde simple, pauvre et… heureux. Conrad refuse un amour sans histoires, il préfère courir à sa perte, s’égarant auprès d’un amour chimérique. Aussi sera- t-il tenté de frapper à nouveau le timbre d’argent, tuant ainsi son ami Bénédict. Mais ce monde fait d’apparition, de magie, de fantasme est-il… seulement le monde réel ? »
Au Centre Chorégraphique national de Tours, jusqu’au 18 juin, le festival Tours d’Horizon se consacre à l’émergence chorégraphique. Le 13 juin, avec Collector, Michel Kelemenis renoue en compagnie de ses danseurs avec l’histoire de son parcours chorégraphique où il a croisé Dominique Bagouet et Angelin Preljocaj.
Du 15 au 18 juin, Gaëlle Bourges investi la bibliothèque centrale et le musée des Beaux-Arts avec Vers 1836. Dans la série des formes courtes dites, Les Inopinées, l’artiste dont on sait le goût pour l’histoire de l’art s’intéresse à un portrait d’Honoré de Balzac peint par Louis Boulanger vers 1836 (accès libre sur réservation).
Sophie Perez est l’invitée de SALÒ, le club underground de la scène parisienne, les 15, 16 et 17 juin à partir de 22 h et jusqu’à 6h du matin. Trois nuits entre le subliminal et l’ogresque pour retrouver dans leurs œuvres les monstres qui l’entourent. De Xavier Boussiron à Stéphane Roger, de Sophie Lenoir à Marlène Saldana, ils seront tous là… en compagnie de quelques girls de music-hall et de quelques autres animaux à poils et à plumes. La promesse d’un rire glaçant pour se rafraîchir de notre époque moralement caniculaire jusqu’au bout de la nuit.
Yves-Noël Genod présente L’Amant de Marguerite Duras au café associatif Pas si loin avec la danseuse Yuika Hokama. Quarante minutes pour déployer la scène où l’amant chinois entraine la petite dans sa garçonnière. C’est au 1, rue Berthier, à Pantin les 14, 15 et 16 juin à 20h30. Jauge limitée et entrée libre sur réservation à gildas.goulet@gmail.com
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