Revenu d’entre les morts après un accident de moto en 2004, Marc Almond sort son premier nouvel album depuis Heart on Snow (2003).
Annoncé à l’origine comme un album de reprises de morceaux ayant influencé l’ex-Soft Cell tout au long de sa carrière, de la torch-song à l’electro-pop, Stardom Road se consacre essentiellement à la ballade et à la chanson de crooner. Sa voix, qui n’a en rien perdu de sa puissance et de son charme malgré diverses opérations des cordes vocales, se love lascivement dans des classiques et des perles obscures, des fifties aux années 70, grandiosement arrangés et orchestrés.
Toujours aussi mélodramatique, il revisite Aznavour avec I Have Lived, poignante version de J’ai vécu, Dusty Springfield en duo avec la voix sucrée de Sarah Cracknell de Saint Etienne, l’incontournable Gene Pitney (le magnifique Backstage I’m Lonely), Bobby Darin, Anita O’ Day (The Ballad of the Sad Young Men avec Antony, aux accents très Cole Porter), Bowie… Timidement, il offre une seule chanson inédite de sa composition, Redeem Me (Beauty Will Redeem the World), qui soutient aisément la comparaison avec le reste
de l’album.