La contagion de la variole du singe progresse rapidement, majoritairement chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. De nombreuses associations LGBTQI+ (parmi lesquelles Aides et Act Up) ont demandé une accélération de la campagne de vaccination.
Si l’OMS a d’emblée lancé l’alerte et conseillé au principal groupe concerné de réduire le nombre de partenaires sexuel·les, les autorités sanitaires françaises auront mis du temps à réagir – les premiers cas ayant été diagnostiqués en Europe et aux États-Unis en mai dernier. “Vraiment pas de panique, nous avons réagi extrêmement vite”, a pourtant assuré le ministre de la Santé François Braun ce mercredi 27 juillet : la France “n’a pas du tout pris de retard”.
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Des communautés particulièrement exposées
La maladie, douloureuse dans la plupart des cas, peut représenter un réel danger de complications chez des personnes “à risque”, notamment celles porteuses du VIH. C’est en partie grâce aux communautés les plus exposées – déjà marquées par l’expérience du sida – que la prévention a pu se faire ces derniers mois, c’est-à-dire via les hommes gays et bisexuels multipartenaires, les personnes trans multipartenaires et les travailleur·euses du sexe. L’Inter-LGBT s’insurge notamment contre le refus de l’État de communiquer le nombre de stocks de vaccins exact, resté classé secret défense car “la variole pourrait être utilisée en termes de conflit”.
Maintenant que les services de santé ont intensifié leurs efforts et que la vaccination est ouverte – depuis le 8 juillet – , les associations LGBTQAI+ constatent les difficultés à prendre rendez-vous. L’Île-de-France est actuellement la plus touchée, avec 1 000 cas environ pour 1745 en France. Pour le moment, une centaine de centres vaccinent contre la variole et un centre de grande capacité de vaccination dans le 13e arrondissement vient d’ouvrir. Déjà saturé (nous avons essayé de prendre un rendez-vous, sans succès).
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