Retrouver sans plus attendre nos critiques des films de la semaine !
Cette semaine, un petit gang d’enfants fait face à la cruauté du monde, Marina Foïs et Denis Ménochet impressionnent, et une relecture biblique fascine.
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Magdala de Damien Manivel
“Cette contemplation mystique aux pulsations terrestres emprunte le chemin d’un dénuement absolu, cherche la spiritualité dans la pureté des gestes et des souffles. D’un souvenir charnel idyllique à la résurrection d’un oiseau, au plus près de l’ermitage sylvestre, la caméra de Damien Manivel capte l’essence d’une solitude via une fascination totale pour l’épure. Rarement la quête de sacré n’a été aussi concrète.” Par Arnaud Hallet
As Bestas de Rodrigo Sorogoyen
“Rodrigo Sorogoyen maîtrise parfaitement son récit, son découpage (très précis), sa mise en scène, ses acteurs et actrices (c’est l’un des meilleurs films de Marina Foïs à ce jour, et Denis Ménochet est magnifique), et nous livre un film tenu, tendu, sec comme un coup de trique.“ Par Jean-Baptiste Morain
La Petite Bande de Pierre Salvadori
“Intrépide et particulièrement ingénieux, le gang livre un petit traité insurrectionnel en faveur de l’action directe dirigée contre les acteurs de l’écocide. Dans ce film familial bien plus grave et impertinent qu’il n’y paraît, toute la noirceur de l’auteur des Apprentis (1995) est ici ravivée sans être atténuée pour le jeune public (la violence et la dépression sont au centre du récit).” Par Ludovic Béot
Le Soldatesse de Valerio Zurlini (reprise)
“Le film débute par un plan impressionnant : des soldats allemands (l’armée de Mussolini eut plus de mal qu’il ne le croyait à battre les Grecs) s’avancent sur un promontoire couvert de morts pour installer leur mitrailleuse et le spectacle les cloue sur place : oui, là, en face d’eux, au sommet d’une autre colline, il s’agit bien du Parthénon d’Athènes. Métaphore qui ne va cesser d’habiter cette adaptation d’un roman homonyme du romancier et scénariste Ugo Pirro : nous autres, civilisation occidentale, avons été élevés dans un idéal de beauté et d’humanité hérité des Grecs, et nous voici dans la fange et l’inhumanité de la guerre qui tue leurs descendants…” Par Jean-Baptiste Morain
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