En un peu plus d’une heure, un condensé de l’art du grand Hong Sang-soo.
Présenté en séances spéciales la veille de la présentation en sélection officielle d’un autre film, cette fois-ci tourné en Corée, de Hong Sang-soo, le bien nommé Le Jour d’après, La caméra de Claire (clin d’œil évident à Rohmer) a été tourné l’année dernière à Cannes pendant le festival.
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https://www.youtube.com/watch?v=_fL2TQGwzt8
Un petit bijou de film improvisé
En un peu plus d’une heure et avec des moyens plus rudimentaires que jamais, Hong Sang-soo tourne en toute simplicité, comme on respire, les doigts dans le nez, un petit bijou de film improvisé. Une jeune Coréenne, Manhee (la sublime Kim Min-Hee) travaille avec zèle pour une boîte de prod venue présenter un film à Cannes. Mais un soir, sa patronne la convoque et la licencie. Elle n’a plus confiance en la jeune femme, parce qu’elle a couché avec le réalisateur du film (finit-on par comprendre au bout d’un certain temps). Et l’honnêteté, c’est ce qu’il y a de plus essentiel dans la vie. Manhee est défaite.
Une jolie morale finale sur la puissance rédemptrice de l’art
Pendant ce temps-là, une enseignante parisienne, Claire (Isabelle Huppert, hyper mignonne), se balade dans Cannes en prenant des photos avec son Polaroïd et son petit chapeau. Elle rencontre par hasard le réalisateur du film coréen… Puis Manhee, avec laquelle elle sympathise… Le reste est moins clair mais tout à fait honguien : passé et futur se mélangent, Claire est une bonne fée qui va tout arranger, recoller les morceaux du destin de Manhee. C’est, une fois de plus, plein de grâce, merveilleux, foufou, avec une jolie morale finale sur la puissance rédemptrice de l’art : toutes les choses de la vie peuvent s’arranger, il suffit de les rejouer une seconde fois.
Pour retrouver toutes les notes de nos critiques c’est ici.
La Chambre de Claire de Hong Sang-soo, avec Isabelle Huppert, Kim Min-Hee, Jang Mi Hee. En séances spéciales.
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