Aalto, Y/Project, Koché, Martine Rose… Les finalistes du prix de l’Association nationale de développement des arts de la mode, qui récompense le potentiel créatif et la fibre business des designers émergents, viennent d’être sélectionnés.
Grace au soutien de ses mécènes et partenaires, le prix de l’Andam s’est imposé comme un tremplin important pour la jeune création. « Ces prix offrent aux jeunes marques un soutien financier de plus en plus important et un programme d’accompagnement global et transversal nécessaire à la structuration et au développement de leur entreprise » explique Nathalie Dufour, fondatrice et directrice générale de l’Association nationale de développement des arts de la mode.
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Le jury, présidé par Pierre Bergé et regroupant des acteurs majeurs de l’industrie de la mode, se réunira à nouveau le 30 juin prochain pour sélectionner le lauréat dans chaque catégorie : grand prix, prix du label créatif, prix accessoires de mode et prix de l’innovation. Tour d’horizon des finalistes de cette 28e édition.
Les quatre finalistes du Grand Prix, doté de 250 000 euros, sont :
Aalto
Le créateur Tuomas Merikoski, derrière la marque Aalto, est Finlandais. Il crée des pièces très contemporaines, à mi-chemin entre conceptuel et portable. Influencé par ses origines mais aussi par les codes du vestiaire parisien, il joue avec les couleurs vintage, déstructure ses pièces et exploite le kitsch de manière décomplexée.
Koché
La talentueuse Christelle Kocher, diplômée de la prestigieuse école Central Saint Martins de Londres, dessine une mode démocratique (qu’elle fait défiler dans des lieux métissés comme les Halles ou le passage du Prado à Paris), joyeuse, inspirée à la fois de la rue et de la nuit. Elle mixe avec aisance les genres, les coloris et les textures. Ses patchworks, plissés et broderies témoignent d’une grande maîtrise digne des maisons de couture.
Martine Rose
La jeune consultante londonienne derrière Demna Gvasalia, directeur artistique de Balenciaga, c’est elle. De son coté, Martine Rose habille un homme aux multiples facettes qu’elle ne cesse de réinventer au fil de ses collections. Cette créatrice plein d’audace ne fait rien à moitié : les volumes et l’opulence de son vestiaire confèrent une allure majestueuse à ceux qui le portent.
Y/Project
Les silhouettes imaginées par Glenn Martens, le créateur belge derrière Y/Project sont d’une féminité moderne, assumée mais subtile. Admiratif de l’architecture de sa ville d’origine, Bruges, et ses hautes cathédrales, la générosité de ses coupes est frappante : il a la manie d’allonger les manches et les jambes de ses pantalons à outrance. Un cocktail créatif mêlant sport, sexy et peinture flamande.
Les trois finalistes du prix Label Créatif, doté de 100 000 euros, sont :
AVOC
Avoc « Architecture Vestimentaire et Ornement Corporel » est un label unisexe établi à Paris en 2013 par Laura Do et Bastien Laurent au sein duquel architecture et vêtement se mêlent. Le tandem chérit une esthétique urbaine, sportive, issue de nos quotidiens.
Nïuku
Genderless, minimaliste et androgyne. Le noir est à l’honneur chez Nïuku, label créé en 2014 à Paris. Ce duo explosif formé par Lenny, archiviste et ex attaché de presse dans le milieu de la mode, fondateur du shop Coïncidence et Kadjahdjah, jeune diplômée du Studio Berçot imagine ensemble les codes du streetwear de demain.
Marine Serre
Marine Serre, jeune créatrice belge diplômée de la Cambre aime le mélange des genres et les confrontations inattendues : sportwear des années 90, logos, bijoux, luxueux vêtements arabes du XIXème siècle… Un vestiaire qui oscille entre fonctionnalité et couture.
Les trois finalistes du prix accessoires de mode, doté de 50 000 euros, sont :
Ana Khouri
Les bijoux de la créatrice brésilienne ont des allures d’œuvre d’art. Et pour cause, la jeune femme a étudié la sculpture à Sao Paulo, puis la gemmologie à New York. Elle pense le bijou comme une seconde peau, s’inspire de Serra, Calder ou Bourgeois et travaille l’or et les pierres avec une grande finesse.
La Contrie
Après avoir travaillé dans la musique puis à la télévision, Edwina de Charette s’est tournée vers la maroquinerie. Son moteur ? Ses propres envies, et sa difficulté à trouver son sac fétiche. Elle a imaginé les siens, sous le nom La Contrie, fabriqués à la main par des artisans dans son atelier parisien : sobriété, intemporalité et qualité.
Le Gramme
Le créateur Adrien Messié est derrière cette marque de bijoux masculins sobres et élégants. Fabriqués en argent noir, or jaune ou rouge, chaque bijou est nommé par son poids, chaque grammage donne naissance à un modèle différent.
Les trois finalistes du Prix de l’innovation, doté de 30 000 euros, sont :
Euveka
Audrey-Laure Bergenthal rêvait d’un mannequin qui prendrait la taille et les mensurations qu’on lui dicterait. Elle en a donc imaginé, évolutifs et connectés, pour moderniser, simplifier la conception et la vie des professionnels du milieu de la mode.
Percko
Alexis Ucko et Quentin Perraudeau ont imaginé, sous le nom de Percko, des sous-vêtements seconde peau intelligents, qui grâce à un système de tenseurs redonnerait à nos corps l’habitude de se tenir droit.
SmartPixels
Jeremy Verdo a fondé la jeune entreprise Smartpixels qui repousse les limites de la réalité augmentée. Aussi appelée video mapping, ou projection mapping, la technologie qu’il a imaginée permet de diffuser une animation média sur un objet en mouvement.
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