La Fondation Cartier pour l’art contemporain met en lumière jusqu’au 6 novembre la peintre aborigène Mirdidingkingathi Juwarna Sally Gabori, pour une première exposition hors de son Australie natale.
C’est une première. Trente des œuvres abstraites monumentales de l’artiste aborigène Mirdidingkingathi Juwarna Sally Gabori, décédée en 2015, sont mises à l’honneur à la Fondation Cartier. Sans lien évident avec la peinture de ses contemporain·es aborigènes – on pense par exemple à Barbara Weir ou Cornelia Tipuamantumirri, certaines de ses œuvres mesurent jusqu’à 6 mètres de long.
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L’exposition offre à voir le développement unique d’une œuvre colorée, intense et spontanée. Sally Gabori a commencé à peindre à l’âge de 80 ans et est rapidement devenue l’une des artistes australiennes contemporaines les plus notoires de ces vingt dernières années.
Témoin de l’histoire tourmentée qu’a traversé le peuple kaiadilt dont elle est issue, ses peintures racontent les espaces naturels de son enfance sur l’île Bentinck, mais aussi la séparation et l’exil loin de ses coutumes et de son mode de vie après le cyclone et les inondations qui ont ravagé l’île en 1948. Son histoire personnelle étant intimement liée à celle de son peuple, Sally Gabori a collaboré sur certaines toiles avec des proches et d’autres membres de la communauté.
Les Soirées Nomades
Pour poursuivre cette exploration, la Fondation Cartier invite des artistes contemporaines pour des Soirées Nomades qui se tiendront au nombre de 5, de juillet à novembre, et qui permettront de créer des liens entre arts plastiques et les arts de la scène. Seront accueilli·es, entre autres, la soprano et compositrice australienne aborigène Deborah Cheetham, dont le récital se fera en langue kayardilt, ou encore les artistes ukrainiennes des Dakh Daughters, ainsi que le mettre en scène ukrainien Vlad Troitskyi. Ces dernier·ères, récemment exilé·es en France suite à l’invasion russe, pourront témoigner de l’urgence de mettre en commun nos énergies grâce à leur cabaret punk intitulé Danse macabre.
Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori, jusqu’au 6 novembre à la Fondation Cartier à Paris
Découvrez ici l’agenda des Soirées Nomades.
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