Dans une série de podcasts diffusés sur Arte Radio, les petits génies derrière « L »école du micro d’argent », « Numéro 10 » ou encore « Hashtag My Ass » révèlent leurs processus de création.
Se replonger dans la création de L’école du micro d’argent ou de Numéro 10 en interrogeant les principaux concernés, à savoir les beatmakers Imhotep et Animalsons ? C’est la très bonne idée derrière la série de podcasts « Beatmakers » diffusée sur Arte Radio.
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« Ce n’est quasiment jamais arrivé que le texte soit écrit avant la musique, explique ainsi Imhotep de IAM. Pour la musique justement, le beatmaker est parti d’une séance de méditation bouddhiste enregistrée au Japon pour un album produit par l’UNESCO :
« Je n’ai changé ni la tonalité ni la vitesse d’origine. Les autres [samples, ndlr] je les ai adaptés par rapport à celui-là comme c’était le fil conducteur. (…) C’est le leitmotiv de L’école, il installe un climat, il raconte une histoire. Il a participé voire inspiré le concept de L’école du micro d’argent qui est un concept un peu mystico-rapologique, un peu arts-martien, un peu taoïste, un peu bouddiste, un peu un gros délire surtout. Le premier couplet commence d’ailleurs par « assis en tailleur, ça fait des heures que je médite« ».
« Je pense que c’est le son du synthé qui a fait le morceau »
« J’adore fumer un oinj et décoller. Quand je fais de la musique, je ne suis vraiment pas là, je suis là-haut » raconte de son côté Animalsons, beatmaker du single Numéro 10, extrait de l’album Panthéon de Booba, sorti en 2008 (« Si tes pas numéro 10 à Paname t’es la banane du siècle« , meilleure punchline.)
Et de se remémorer:
« Je cherchais un son, et j’ai trouvé ce son qui fait les nappes principales de Numéro 10. On est sur des accords à deux notes, c’est une descente. C’était le virus ACCESS Expandeur noir [son synthé, ndlr]. C’est une version rare et extraordinaire, qui n’a pas vieilli. Le virus quand il est arrivé il avait un son ultra moderne. Je trouve que tous les sons qui sont dedans sont dingues. Juste je l’ai entendu je l’ai trouvé magnifique. Il est large, il est beau. Je pense que ça a participé à ce que ce morceau existe et ait l’histoire qu’il a eu. S’il n’y avait pas eu ce synthé, si j’avais joué la même chose avec un violon ou un piano, c’était beaucoup moins sexy évidemment. Je pense que c’est le son du synthé qui a fait le morceau, au-delà de la compo, de l’arrangement. »
Etienne de Crécy revient lui sur Hashtag My Ass, et Frenchie sur Aiguisé comme une lame, morceau signé Raggasonic & NTM. Deux podcasts à écouter juste ici, en attendant les six autres. .
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