Distribution numérique low cost, royautés intégralement reversées aux artistes, pressage et distribution de CD à la demande et pour une somme dérisoire : le Graal de l’indépendance ?
TuneCore a, déjà, donné quelques sueurs froides aux labels et majors. Souscrit par Trent Reznor, leader incontesté de la lutte pour l’indépendance harcore, ou par Keith Richards notamment, le service permet à quiconque de publier sa musique sur la quasi-intégralité des plateformes de téléchargement légal pour une somme dérisoire –et, surtout, en conservant la totalité des royalties. Idéal pour maximiser ses revenus tout en restant hors du giron de l’industrie du disque classique, mais pas encore parfait : il n’est ici pas question de promotion, qui reste évidemment à la charge des artistes, ni de distribution physique.
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C’est sur ce dernier point –la distribution de disques physiques- que l’association entre TuneCore et le mastodonte américain de la vente en ligne Amazon, révélée par Wired, pourrait faire un peu plus mal aux circuits classiques, et redonner un peu de lustre aux supports physiques déclinants. Les deux entités se sont en effet joint-venturées pour monter un service, inédit et assez exceptionnel, de pressage et de distribution de CD à la demande et à la volée : commandez l’album sur Amazon, et il vous sera livré par la poste quelques jours après avoir été fabriqué, pour vous et par votre ordre.
Pas de problèmes de stocks, pas de coûts de distribution, un coût dérisoire (une trentaine de dollars pour la « gestion » d’un album de 10 titres) : TuneCore, qui revendique déjà la distribution de près de 600000 titres et un bénéfice total de 30 millions de dollars pour ses clients, a peut-être inventé le Graal de l’indépendance.
Et s’apprête sans doute à tailler quelques croupières aux majors les moins réactives. A tel point que l’une d’entre elles, sentant la gifle venir, a décidé elle aussi de se mettre à la colle avec ce qui pourrait devenir un concurrent frontal, TuneCore : Universal offre aux clients du service le mastering professionnel de leurs albums pour la somme plutôt faible de 50$ environ par chanson, ainsi que la possibilité, pour pas beaucoup plus cher, de faire réaliser des visuels.
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