À la suite de la perte de l’un de ses membres fondateurs, le groupe américain termine sa mue musicale, en signant un second album lumineux et accrocheur.
Le trio de Washington n’avait plus donné de nouvelles depuis 2018, et la sortie de Constant Image, excellent premier album aux sonorités post-punk.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Propulsés comme les grands espoirs de la scène indie locale, tout ne s’est pourtant pas passé comme prévu comme dans toute bonne histoire tournant autour du rock, en somme. Dans un flash au magnésium, une nouvelle photo de famille se dessine : le trio se transforme en duo.
Une renaissance après la rupture
En 2019, après une longue tournée, le troisième membre fondateur de Flasher, le bassiste Daniel Saperstein, quitte le groupe. Taylor Mulitz (chant, guitare), ex-membre de Priests, et Emma Baker (chant, batterie) doivent se réinventer ou tout plaquer. Cela passera par un changement d’identité musicale salvateur. Les guitares se font plus douces, les voix s’entremêlent délicatement pour une véritable révolution pop.
Prenant le risque de laisser les premiers fans sur le carreau, Flasher signe un disque solaire, léger et entraînant. Les mélodies accrocheuses et finement ciselées convoquent les bons souvenirs des Breeders, de Quasi, ou de Beach Fossils plus récemment. Les références au rock 90’s sont bien présentes, sans pour autant que l’album ne sonne comme un projet opportuniste. Les titres sont inspirés et conservent l’attitude DIY des débuts, ainsi qu’une touche shoegaze si caractéristique dans certaines de leurs compositions. Le disque parfait pour prendre la route en direction de l’été tout en dodelinant joyeusement de la tête.
Love Is Yours (Domino/Sony Music). Sortie le 17 juin.
{"type":"Banniere-Basse"}