Dans une actualité qui ne cesse malheureusement de rappeler le problème des armes à feu aux États-Unis, 200 personnalités souhaitent réduire leur nombre au sein des fictions hollywoodiennes.
Les États-Unis traversent actuellement une période noire, où les fusillades sont nombreuses et de plus en plus meurtrières, à l’images de celles ayant frappé récemment le Texas et New York.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le drame d’Uvalde, où un jeune homme a abattu 19 enfants et deux enseignantes dans une école primaire, a une nouvelle fois mis l’Amérique face à ses démons au travers d’un énième débat sur la circulation légale, massive et pour beaucoup incontrôlée des armes à feu sur son sol. En tant qu’organe culturel américain et mondial majeur, Hollywood a également son rôle à jouer dans ce débat, d’ordre existentiel outre-Atlantique, d’autant plus que l’utilisation de vraies armes sur les plateaux a été grandement remise en cause après l’accident tragique du tournage de Rust lors duquel Alec Baldwin a accidentellement tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins.
Les armes bientôt limitées jusqu’aux scripts ?
Ainsi, le magazine Entertainment Weekly a révélé que 200 professionnels du cinéma ont décidé de participer à une initiative visant à réviser de fond en comble la sécurité relative à la présence d’armes à feu sur les plateaux et à revoir de manière plus critique l’utilisation de celles-ci dans la narration. L’organisation “Brady” contre la violence armée a en effet écrit une lettre ouverte appelant l’industrie a revoir son utilisation des armes dans son ensemble, qu’il s’agissent des plateaux ou de la table d’écriture de scénarii. Parmi les signataires, nous retrouvons des personnalités importantes telles que Shonda Rhimes, Amy Schumer et Jimmy Kimmel, mais aussi Bill Lawrence, Damon Lindeloff, Michelle et Robert King, Judd Apatow, Steve Levitan, David Shore, Matt Nix, Dan Lin ou encore Jenni Konner.
“En tant que conteurs américains, notre objectif est principalement de divertir, mais nous reconnaissons également que les histoires ont le pouvoir d’effectuer des changements. Il est temps de prendre en charge la sécurité des armes à feu”, indique notamment la lettre ouverte, ayant tout de même conscience de ne pas être en mesure d’appeler à des révisions spécifiques de la politique des armes aux États-Unis. Quant aux signataires, ceux-ci prévoient “d’engager des conversations sur la manière de limiter l’utilisation d’armes à feu dans les scripts en envisageant des alternatives qui pourraient être utilisées sans sacrifier l’intégrité narrative”.
Un débat sur la place des armes dans la fiction autant que dans le monde réel émerge ainsi à nouveau aux États-Unis. Pays où, rappelons-le, circulent plus d’armes à feu que d’habitants.
{"type":"Banniere-Basse"}