[Les poches de l’été] On se délecte de cette description réjouissante d’affreux·euses mondain·es. Voici “La Comédienne” par un observateur anglais de talent.
Julie Lambert, la comédienne la plus en vue de Londres, s’ennuie auprès de son mari. C’est alors qu’elle rencontre le jeune et dévoué Tom. Cela pourrait être un vaudeville, et c’est un jeu de massacre.
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Somerset Maugham, Britannique francophile qui admirait autant Marcel Proust qu’Oscar Wilde, a construit un échafaudage surprenant où tout est illusion.
Écrivain prolifique (1874-1965), Maugham sait observer ses contemporain·es. La Comédienne n’est pas seulement le portrait d’une femme obnubilée par son image. La description des ami·es qui l’entourent est une implacable analyse des rouages d’un microcosme chic où toute relation humaine est une duperie
Maugham s’amuse des efforts de séduction pour asseoir son pouvoir.
Les manigances des personnages pour arriver à leurs fins constituent les ressorts narratifs de ce texte déstabilisant. Maugham s’amuse des efforts de séduction pour asseoir son pouvoir et du jeune comptable sans le sou qui parvient à se glisser dans les salons les plus huppés parce qu’il sait discrètement conseiller ses richissimes hôtes sur la meilleure façon de frauder le fisc.
La Comédienne de Somerset Maugham (10/18), traduit de l’anglais par Paul Couturier, 272 p., 7,60 €. En librairie.
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