Moins branleur qu’il n’y paraît, le groupe de Leeds cultive sa singularité sur “Down Tools”, un troisième album rafraîchissant et tous azimuts.
Au détour d’une récente conversation, appelé à évoquer les spécificités de sa ville d’attache et l’hypothétique influence de l’héritage musical local sur sa vision créative, Dan Hyndman, chanteur et guitariste de la bande, confirmait l’évidence.
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“Mush a toujours été un groupe ludique et enjoué, qu’on ne pourrait pas vraiment rapprocher de l’idée que se fait l’imaginaire collectif du son de Leeds, ses ambiances gothiques et industrielles. Tout simplement parce qu’on a sans doute passé beaucoup trop de temps à fumer des joints en écoutant Pavement.”
Une grande liberté formelle
Sur Down Tools, troisième album en trois années de suite, les prolifiques Britanniques continuent d’entretenir leur tendance slacker au long cours, s’élançant dans une cavalcade de hits débraillés et faussement légers, portés par des guitares et une verve en roue libre.
Pas vraiment du genre non plus à se fondre dans la masse postpunk que le Royaume-Uni ne cesse de produire depuis plusieurs années, Mush préfère porter son regard autant sur ses pédales d’effets à propension noise (Ink Block & the Wedge, Interlude et la géniale Groundswell) que sur les rives de l’autre côté de l’Atlantique, pour transmettre la liberté formelle de Sonic Youth, la gouaille de Parquet Courts et la nonchalance de Stephen Malkmus. Évidemment.
Down Tools (Memphis Industries/Bertus). Sortie le 8 juillet.
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