Dans un témoignage publié par “The Guardian”, celle qui est depuis devenue réalisatrice a raconté le tournage dangereux de “Les Aventures du baron de Münchhausen”, quand elle était enfant.
Plus de trente ans après Les Aventures du baron de Münchhausen où elle interprétait Sally Salt, la petite acolyte du baron, Sarah Polley sort du silence. Pour The Guardian, la réalisatrice a livré un témoignage de son expérience plus qu’ambivalente sur le tournage du film de Terry Gilliam.
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Actrice dès son plus jeune âge, Sarah Polley a 8 ans quand elle auditionne pour Les Aventures du baron de Münchhausen. Quand elle est choisie pour jouer Sally Salt, c’est un rêve devenu réalité pour elle et ses parents, deux fans absolus des Monty Python. Très vite, la famille pose ses bagages à Rome, où se déroulait la plus grande partie du tournage. Là-bas, ils mènent une “vie glamour”, qui fait le bonheur de tous. Mais bientôt, les choses vont se compliquer. L’impulsivité de Terry Gilliam, qui met à mal son équipe technique, se répercute sur l’enfant qui manque de repères au milieu de ce tumulte. Sarah Polley relate ainsi deux évènements qui l’ont particulièrement marquée, tous deux impliquant des explosifs : un accident sur le set la voit manquer de se faire piétiner par un cheval effrayé. Une autre fois, elle est obligée de rejouer une scène où elle doit courir au milieu d’une série d’explosions. À cause d’un manque de préparation, elle est terrifiée – des faits confirmés par Richard Conway, le directeur des effets spéciaux, et l’acteur Eric Idle, qui estime qu’elle était “en danger”.
Après le déplacement du tournage en Espagne, Sarah Polley commence à développer de gros problèmes de santé. Encouragée par ses parents, elle finit quand même le film. Pour tenir entre les prises, elle commence à boire du café.
Une prise de conscience graduelle
Il faudra un certain temps avant que Sarah Polley ne se penche à nouveau sur les évènements. Quand elle découvre que le cinéaste s’apprête à embaucher une petite fille pour un rôle dans Tideland, elle décide de lui écrire un mail où elle détaille sa propre expérience sur le set de Münchhausen et lui prodigue des conseils sur comment s’occuper de ses plus jeunes acteurs en tournage. S’en suivra un échange électronique – publié par le Guardian avec le consentement de Terry Gilliam – où il présente ses excuses mais émet l’hypothèse que son jeune âge puisse avoir exacerbé son ressenti.
Pour Polley, le traumatisme vécu n’est pas la seule faute du réalisateur – réputé pour ses conduites à risque et ses tournages chaotiques -, il est également symptomatique d’un problème qui a la dent dure à Hollywood : une tolérance élevée face aux comportements parfois dangereux des réalisateurs – très souvent masculins et blancs – en raison de leur statut dans le milieu.
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