[Les poches de l’été] On passe les vacances connecté·es à cette figure du rap qui rejette le binarisme et signe avec “Connexion” un manifeste pour la création et la singularité.
En 2020, Kae Tempest s’appelait encore Kate quand iel a annoncé son désir d’être considéré·e comme personne non binaire, et c’est alors qu’iel a publié Connexion. Jeune prodige britannique venu·e du monde du rap, Tempest est connu·e en France pour ses poèmes et surtout son roman Écoute la ville tomber (Rivages).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dans Connexion, iel cherche à raconter sa découverte de l’art. Tempest explique l’importance, à ses yeux, de dire sa poésie en public dans une sorte de communion avec les autres, reliant aussi l’ultra-modernité de ses textes à des rituels anciens.
“J’écris pour ces autres qui me ressemblent”
Connexion est remarquable avant tout pour la beauté de certains passages, lorsque Tempest se raconte sans fard et insuffle dans sa phrase l’énergie brute de son écriture poétique. “J’écris pour ces autres qui me ressemblent. Ces autres qui n’ont pas trouvé leur place, et qui ne l’ont jamais trouvée.”
Iel montre ainsi comment son travail d’artiste lui a permis de se définir tel·le qu’iel a envie d’être, et sortir enfin du chaos. L’expérience de Tempest le confirme : l’art peut sauver une vie.
Connexion de Kae Tempest (Points), traduit de l’anglais par Madeleine Nasalik, 128 p., 6,90 €. En librairie.
{"type":"Banniere-Basse"}