Une sélection de spectacles à ne pas manquer ce mois-ci.
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Festival international d’art performance, Fort-de-France, Martinique
La troisième édition du FIAP (Festival international d’art performance) se déroule à Fort-de-France, en Martinique, du 16 au 22 mai. Initié par Annabel Guérédrat, Alicja Korek et Henri Tauliaut, il réunit des artistes et des curateur·trices de toute la Caraïbe pour une semaine de laboratoire performatif dans la Savane des Pétrifications, des soirées de présentation d’œuvres vidéo des artistes invité·es et une programmation de performances et de workshops. “Les enjeux de la Martinique sont liés à son histoire coloniale, ses moyens de production actuels, son écologie, son insularité“, indique Annabel Guérédrat. D’où le thème de cette édition : la Martinique, un écosystème en équilibre précaire. Engagements esthétiques, politiques et écoféministes sont au cœur du FIAP. À noter, la venue en fin de festival d’Elsa Dorlin à l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif Feu, abécédaire des féminismes et la clôture déambulatoire avec le rara contemporain (orchestre en mouvement venu d’Haïti) dans les rues de Fort-de-France, sous la direction de Giscard Bouchotte.
Il Tartufo de Molière, mise en scène Jean Bellorini
C’est une première pour Jean Bellorini : monter une pièce de Molière, la bien-nommée Tartuffe, mais en Italie, à Naples plus exactement, avec la troupe du Teatro du Napoli-Teatro Nazionale. La création a eu lieu début mai et arrive cette semaine au théâtre Nanterre-Amandiers (du 20 au 29 mai). Inspirée par l’ambiance napolitaine et en hommage au film d’Ettore Scola Affreux, sales et méchants, l’action se déroule dans une cuisine décrépite sous le regard désabusé d’un Christ dominant la scène du haut de sa croix et vêtu d’un legging de skaï noir. Ambiance…
The Interrogation d’Édouard Louis et Milo Rau. Mise en scène Milo Rau
Entre Édouard Louis et le théâtre, l’aventure continue ! Cette fois-ci, l’auteur a coécrit avec Milo Rau le texte de la pièce, “The Interrogation“, mise en scène par ce dernier avec un acteur de la troupe du NT Gent qu’il dirige, Arne de Tremerie. Présentée au théâtre de la Colline du 18 au 24 mai, la pièce démontre que “le cœur du théâtre est le même que celui de la littérature, montrer ce qui est difficile à montrer. Le théâtre ne devrait pas être un endroit sûr“, comme l’assène Édouard Louis. À noter également, la diffusion du 19 au 23 mai du film de Milo Rau, Le Nouvel Évangile, qui imagine quel serait le sermon de Jésus aujourd’hui. C’est l’activiste camerounais Yvan qui interprète le rôle de Jésus, parti à la recherche de ses disciples dans le plus grand camp de réfugiés d’Italie du Sud, à Matera.
Brazza-Ouidah-Saint-Denis, texte et mise en scène Alice Carré
Dans ce spectacle entre documentaire et fiction, Alice Carré tisse les fils de deux histoires (au TGP de Saint-Denis, du 19 au 23 mai). Celle de Melika, d’origine béninoise, qui recueille le récit de son grand-père, tirailleur pendant la Seconde Guerre mondiale, et celle de Luz, qui part faire des recherches à Brazzaville, capitale de la France Libre à la même époque, et découvre les implications de sa famille lors du conflit. Flash-back et temps présent se combinent pour faire émerger des paroles longtemps tues, occultées, à partir de témoignages recueillis par Alice Carré qui éclairent d’un jour nouveau l’histoire de la décolonisation.
Festival Régénération
Les directeurs du théâtre 14 Mathieu Touzé et Édouard Chapot initient un nouveau festival consacré aux forces vives de la création, réunissant toutes les disciplines (théâtre, danse, performance, art numérique, cinéma, cirque, arts visuels) du 14 mai au 23 juin. L’occasion de découvrir un spectacle présenté aux professionnels uniquement pendant le confinement, deuxième époque, “Une vie d’acteur“ de Tanguy Viel, mis en scène par Émilie Capliez et interprété par Pierre Maillet, avec l’œil et le cœur du connaisseur puisqu’il s’agit de sa propre histoire (du 24 au 28 mai). Sans oublier Pour sortir au jour, une chorégraphie d’Olivier Dubois (du 27 au 29 mai), ou encore l’écriture éruptive et magnifique de l’auteur haïtien Jean d’Amérique, auteur et acteur de Nul chemin dans la peau que saignante étreinte (le 29 mai).
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