Très gros succès aux Etats-Unis, un de plus pour le producteur phare Jason Blum, “Get out” sort le 3 mai sur les écrans français. Un subtile plongée dans le racisme ordinaire par le biais du film d’horreur.
Jason Blum a su se rattraper après avoir laissé filer Le Projet Blair Witch. Producteur phare des productions horrifiques des années 2000. Il a réussi à développer, par l’intermédiaire de sa maison de production Blumhouse, toute une série de films qui auront mené à des sagas hautement rentables, à l’instar de Paranormal Activity (2007), Insidious (2011) ou American Nightmare (2013), au succès artistique plus ou moins flagrant.
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Déjà derrière le succès de Split
Il ne s’interdit toutefois pas de faire faux bond à l’horreur : il est notamment derrière Fée malgré lui (2010) et Whiplash (2014). Dernièrement, Blum s’est fait remarquer en permettant à M. Night Shyamalan de retrouver une cote de popularité décente à Hollywood grâce à The Visit (2015) et au récent Split, qui vient de dépasser 130 millions de dollars de recettes.
Ses succès à répétition s’expliquent notamment grâce à une règle établie : les films produits par Blumhouse Productions ne dépassent pas un budget de 5 millions de dollars (sans compter le coût du marketing). Ainsi, un succès rentabilise rapidement les dépenses de production, un échec, comme a pu l’être Jem et les Hologrammes (2016), impacte peu la santé de la maison-mère. Le nouveau film produit par Blum, Get out, sorti le 24 février et réalisé pour 4,5 millions de dollars, a séduit le public américain, et prouve que cette stratégie paie : quatre jours plus tard, il avait engrangé plus de 42 millions de dollars.
Le racisme par le prisme du film horrifique
Réalisé par Jordan Peele, dont c’est le premier long métrage (et que l’on connaît plus sous les traits de Barack Obama), Get out suit un jeune homme noir alors qu’il rencontre pour la première fois les parents de sa petite amie blanche. Les seuls Afro-Américains qu’il rencontre dans cette banlieue résidentielle ont un comportement étrange, alors que sa belle-mère lui propose de l’aider à arrêter de fumer grâce à l’hypnose.
Abordant à bras le corps le thème du racisme et l’histoire des Etats-Unis construite sur l’esclavage, Get out livre un constat inquiétant sur la place encore prégnante du racisme sur le territoire américain et fait écho aux récents crimes racistes mettant en cause des policiers américains. Le rôle principal a été confié à Daniel Kaluuya, vu dans la série Black Mirror, Sicario de Denis Villeneuve et qui sera prochainement à l’affiche de l’adaptation du superhéros noir Black Panther.
Sortie le 3 mai. Lire notre critique du film dans Les Inrocks n° 1118, en kiosque le 3 mai
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