L’Irlandaise publie “Time Bend and Break the Bower”, un premier album lettré aux morceaux tranchants, entre héritage de PJ Harvey et forte personnalité.
On le devine en lisant son nom et en entendant sa prononciation : Sinead O’Brien vient d’Irlande, plus précisément de Limerick. Contrairement à certain·es de ses compatriotes qui, en chantant, préfèrent lisser les aspérités de leur accent, cette jeune sauvageonne se présente à nous sans masque, dans toute sa singularité, sans dissimuler son admiration pour The Fall et John Cooper Clarke.
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Elle y révèle aussi sa fascination pour la mode (elle a travaillé pour Vivienne Westwood) et cet amour pour la poésie qui la consume dès le réveil. Accompagnée par un guitariste et un batteur, Sinead O’Brien se propulse d’emblée à l’avant-garde de la scène rock irlandaise grâce à ce premier album impressionnant.
Un feu follet est né
À l’aise dans le postpunk hérissé (Girlkind, End of Days) comme dans un rock plus tendre (The Rarest Kind, Multitudes) et même dans des échappées electro (Spare for my Size, Me ou Like Culture), cet esprit libre alterne entre spoken word et passages chantés au gré de ses envies.
Portés par son timbre éloquent, par ses textes denses et par la production impeccable du grand Dan Carey, ses morceaux tranchants font d’elle une artiste captivante qui construit ses propres codes, à l’image de PJ Harvey à qui elle ressemble un peu physiquement. Un feu follet est né.
Time Bend and Break the Bower (Chess Club/AWAL). Sortie le 10 juin. Concerts le 15 septembre à Tourcoing (Le Grand Mix), le 16 à Paris (Point éphémère).
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