C’est the place to be. Enfin presque. Le bar de Solfe, le bar du PS quoi! Comme tout le monde ne le connaît pas encore, je suis allée le tester pour vous.
« Tu nous ferais pas un papier sur le bar du PS? » me demande une collègue. Allez, ok! C’est pas comme si c’était la corvée. Rester deux heures à une terrasse au soleil, j’ai connu plus galère. Je m’installe donc au bar de Solferino, qui vient d’ouvrir dans la cour du Parti socialiste.
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J’arrête tout de suite votre imagination débordante. C’est le bar du Parti socialiste donc on y croise pas Lady Gaga ou Vanessa Paradis. Là c’est plutôt Jean-Christophe Cambadélis (le pote de DSK) ou Harlem Désir (le pote de Martine Aubry qui était avant copain comme cochon avec Delanoë). Et Benoît Hamon, façon gosse beau, lunettes noires et veste sur l’épaule.
Ne vous attendez pas non plus à boire une petite blanche bien fraîche en tapant la discut à Martine Aubry. Le PS n’a pas la licence IV. C’est donc plutôt soda ou eau à 2 euros, chocolat, thé ou café à 1 euro de 9h à 18h30. « Mais c’est du commerce équitable », me précise-t-on. Et le tout servi dans un gobelet customisé avec logo du PS imprimé dessus, les journaux du jour à disposition.
Pour être tout à fait honnête, je ne m’attendais à voir personne. Perdu! une quinzaine de permanents du parti et quatre militants des jeunes socialistes profitent de la terrasse pour déjeuner. L’ambiance est sympa, un peu girly avec des chaises de bistrot couleur fuschia, grenade et vert tilleul. Les huit tables installées dans la cour pavée du Parti socialiste lui donnent un air plus accueillant qu’avant.
Les socialistes ont assez vite compris l’intérêt qu’ils pouvaient tirer de ce nouveau décor pour les directs et les interviews. Fini les images des politiques coincés contre les grilles du parti, façon prison. Désormais les télés ont de quoi faire des plans larges avec plantes grasses et galets blancs en fond d’image. Pas mal pour l’opération com’!
« Justement en parlant de com’, vous préparez une petite fête ? » Non, il ne devrait y avoir ni pendaison de crémaillère ni apéro géant, me fait-on comprendre en interne. « Un peu déplacé en ces temps de crise ». Justes quelques « surprises » pendant la Coupe du monde de football et le soir de la Fête de la musique. Martine, une petite chanson?
Petit bémol pendant ces deux heures passées au soleil. A l’exception des permanents et autres politiques, il n’y avait pas grand-monde au bar du PS ce vendredi midi. Seul un couple a osé s’aventurer. Et, me précise Fabienne, elle et son mari sont des militants socialistes. Pour le reste, si les badauds sont nombreux à regarder, interloqués, la cour et à ralentir leur pas devant la grille ouverte, aucun n’entre spontanément.
En somme, au bar de Solfe, on s’y installe pour rédiger un article, attendre un rendez-vous avec un politique ou s’offrir une pause café/clope. Ici c’est plutôt ambiance Jardin du Luxembourg que Point Ephémère. En même temps, Martine Aubry nous avait annoncé un parti plus ouvert, pas la nouba toute la nuit.
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