Resserrée sur une nuit à Paris, Ève Deboise nous conte l’improbable croisade à quatre roues d’un prof grincheux et d’une promeneuse de chien.
Petite leçon d’amour est une possible définition de la comédie qui sonne faux et, ce faisant, sonne vrai. Le démarrage paraît un peu bancal, autour d’une flâneuse égarée qui se met en chasse d’une lycéenne suicidaire avec son prof de maths, un road-movie acrobatique et nocturne parisien peinant à trouver son rythme. Le long-métrage parvient finalement à gagner en souffle dans le registre de la comédie bizarre – celle des sorties de route scénaristiques aberrantes et des blagues chelou qui, tel un pneu crevé, tombent plaisamment à plat.
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Le film dépeint les tribulations hasardeuses de ce couple mal fagoté, une dogsitteuse lunaire aux improbables gros seins (Lætitia Dosch, l’actrice du ton dissonant) et un prof loser acariâtre (Pierre Deladonchamps, ex-faux jeune premier). Il fait du mauvais esprit de ses personnages un carburant au wagon duquel on finit par se raccrocher. Peut-être parce qu’il faudra toujours du cran pour lester une histoire de protagonistes aussi paumés et grincheux, tout en réussissant à nous les rendre follement attachants.
Petite leçon d’amour, d’Ève Deboise, sortie le 4 mai.
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