Menaces et tentatives pour amadouer les fêtards. Dans le communiqué de la préfecture de police, tous les moyens sont bons pour empêcher que l’apéro géant Facebook, prévu dimanche sous la Tour Eiffel, n’ait lieu. Sans l’interdire explicitement.
Pas d’interdiction explicite. Mais de quoi refroidir sérieusement les participants qui ne pourront pas dire qu’on ne les avait pas prévenus. Dans le communiqué diffusé aujourd’hui, la préfecture de police (PP) « déconseille formellement la fréquentation du Champ de Mars » pour l’apéro Facebook géant de dimanche prochain.
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« La consommation d’alcool étant interdite en permanence sur le Champ de Mars, un « apéro géant » ne peut s’y tenir », indique-t-elle. Logique. Mais pas sûr que les participants y soient vraiment sensibles. D’autant que la préfecture n’en est pas à ses premières mises en garde. Il y a dix jours, dans un message adressé aux membres du groupe Facebook, elle avait déjà rappelé l’arrêté interdisant la consommation d’alcool sur le Champ-de-Mars. Précisant que les contrevenants s’exposaient à des amendes allant jusqu’à 1500 euros.
Peut-être, en revanche, les fêtards seront-ils plus réceptifs aux tentatives (désespérées?) de dissuasion. Puisque la préfecture annonce qu’en plus de cette interdiction habituelle de boire sous la Tour Eiffel, elle « interdira ce soir-là le transport et la détention de toutes bouteilles et récipients en verre sur l’ensemble du site et de ses abords ».
Et prévient : elle « mobilisera l’ensemble des moyens nécessaires pour faire face à toute tentative de concrétisation de l’évènement annoncé ». Elle fait aussi à nouveau peser le risque d’une note très salée, dont, dit-elle, elle rendra public le détail.
Pas d’interdiction généralisée des apéros géants
Il y a dix jours, la préfecture de police avait envoyé un message via leur compte Facebook aux organisateurs de l’événement leur demandant de déclarer la manifestation. Sans succès apparemment puisque elle explique avoir saisi le procureur de la République « afin de rechercher les organisateurs ».
En tout cas, elle tente le tout pour le tout. Et se dit même « prête à examiner
et à sécuriser […] un projet « d’apéro convivial » qui serait présenté par des organisateurs responsables dans un lieu adapté et avec un délai compatible avec la préparation d’un tel événement. »
La semaine dernière, à Nantes, un jeune homme est mort après un apéro géant où il avait absorbé une vingtaine de verres d’alcool fort. Hier, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a envoyé des instructions aux préfets. « Pas d’interdiction généralisée » des apéros géants mais une étude « au cas par cas ». Voilà la stratégie adoptée pour le moment.
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