Un bonbon pour tous ceux qui ont adoré la série, le deuxième opus cinématographique sort en salles le 27 avril.
Ils sont là, ils sont tous venus ! Pas un·e ne manque à l’appel, on les croirait immortel·les, les acteur·trices de Downton Abbey ! Si certain·es se sont fait refaire le nez, d’autres ont changé de teinture de cheveux et Hugh Bonneville a pris des couleurs. Les voici à nouveau réunis pour ce qu’il faut bien appeler un feel-good movie, puisqu’en somme, malgré moult péripéties, inquiétudes et un deuil plutôt normal, tout est bien qui finira bien.
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Les Grantham partent sur la Côte d’Azur
Le film commence par un mariage. Puis le récit tisse deux intrigues principales qui n’ont aucun rapport l’une avec l’autre : une compagnie de cinéma loue le manoir des Crawley pour y tourner un film muet – nous sommes en 1928 – au grand dam de Lord Grantham (Bonneville), qui doit bien admettre qu’il faut refaire toute la toiture de Downton Abbey. Au même moment, sa mère, la comtesse Violet (Maggie Smith, toujours vacharde), hérite d’un mystérieux Français (ciel !), le marquis de Montmirail, une magnifique villa sur la Côte d’Azur. Les domestiques, fans de cinéma, attendent avec impatience de pouvoir côtoyer les deux vedettes du film qui seront logées à Downton Abbey.
Les Grantham, pour échapper aux désagréments du tournage, laissent Lady Mary gérer l’affaire et partent sur la French Riviera pour y rencontrer le nouveau marquis (Jonathan Zaccaï) et sa mère (Nathalie Baye), qui bien sûr se sent spoliée d’un de ses biens. Très vite, un faisceau d’indices vient suggérer que Lord Grantham, qui s’en trouve positivement bouleversé, pourrait bien être en réalité le fils du marquis défunt. Par ailleurs, Cora Grantham (la toujours sublime Elizabeth McGovern) semble exagérément fatiguée. Serait-elle souffrante ?
Toujours la même recette
Bon, nous n’allons pas tout vous raconter. Nous remarquerons seulement que le film décrit le passage du muet au parlant en parodiant (pour ne pas dire “plagiant”) Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly. Le réalisateur, Simon Curtis, reprend les codes qui avaient été instaurés dans la série, y compris cette manie agaçante et systématique de mettre des plans de coupe (ici, tournés avec des drones déchaînés qui multiplient les acrobaties) entre chaque scène pour aider le spectateur à comprendre où il se trouve, comme s’il ne pouvait pas le comprendre seul. Comme d’habitude, les costumes sont bien coupés et portés, le gazon du parc est plus vert qu’un petit pois anglais, la Méditerranée plus bleue qu’elle ne l’a jamais été et chaque acteur se montre à la hauteur de sa réputation.
Autre élément très feel-good movie : la constitution et la reconnaissance de nouveaux couples entre domestiques, qui couvaient depuis, quasiment, le premier épisode de la série, comme s’il s’agissait enfin de clore la saga Downton Abbey en résolvant toutes les intrigues amoureuses.
On l’aura compris, rien de neuf et aucune faute de goût dans ce deuxième opus cinématographique de la célèbre série, qui réjouira ses fans et exaspérera ses contempteurs. Tout est bien qui finit bien.
Dowton Abbey 2 : Une nouvelle ère, actuellement en salles.
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