Faites la sieste, souriez, mangez des légumes verts… ou pas. Vu les contradictions des études qui nous promettent une espérance de vie toute relative, mieux vaut faire comme d’habitude.
On apprenait la semaine dernière (ô surprise) que les forçats travaillant plus de 10 heures par jour – imaginez, de 9 heures du matin à 21 heures par exemple, l’enfer – risquent LA MORT PREMATUREE. Une menace qui nous rappelle s’il le fallait le droit de chaque être humain à mourir à un âge respectable d’une horrible maladie de vieux.
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Travailler trop donc, comme fumer mais en moins pire, peut nous couper la chique. Selon l’étude du European Heart Journal, les bosseurs qui taffent trois ou quatre heures de plus que leurs collègues pas stressés ont 60% de plus de risque de souffrir de pathologies cardiaques.
Le classique glandeur de bureau que vous êtes se dit à ce moment là : « ouf je fais bien de pas en foutre une rame et de faire le pont (sans même poser une RTT, avouez-le) ». Ouais, sans doute, c’est toujours ça de pris. Méfiez-vous quand même du retour de bâton qui vient souvent exploser la tronche de ce genre d’études.
Par exemple, on ne sait toujours pas si pour prolonger son espérance de vie, il faut pioncer comme une marmotte ou jouer les cigales. Possibilité 1 : l’université de Warwick (Angleterre) « offre des preuves irréfutables sur le lien direct entre une brève durée du sommeil (moins de six heures par nuit) et une augmentation de la probabilité de mourir prématurément. » Vite, au lit. Désolée chef, mais j’ai quatre ans d’espérance de vie à rattraper. « La recherche note cependant aussi qu’un sommeil régulièrement trop long (plus de neuf heures par nuit) peut représenter un problème ». Attention donc, calculez bien.
Possibilité 2 : l’Université de Californie découvre que les personnes qui dorment 8 heures par nuit meurent plus tôt que celles qui passent 5, 6 ou 7 heures au plumard. Ca n’a l’air de rien mais ces infâmes chercheurs jouent avec nos nerfs.
Après, vient la question cruciale du vin. Il y a toujours un moment (désagréable) dans la vie où un blaireau de comptoir vous soutient que boire du vin, c’est bon pour la santé parce que lui picole une bouteille par jour depuis dix ans et qu’il est en pleine forme. En fait, on sait pas trop (même si une bouteille par jour, c’est trop hein). Parenthèse : souvent vient ensuite la conversation sur « le vin c’est pas de l’alcool », vous avez dû remarquer. Fin de la parenthèse.
Ne sachant ni si je dois dormir ni si je dois boire, je m’efforce en tout cas d’être heureuse. Oui, ça c’est sûr, on vit plus longtemps quand on est content (imaginez vous qu’en ce moment même, des scientifiques examinent la validité académique de cette lapalissade). Même on vit mieux quand on sourit. Conseil du vendredi : après une bonne cuite provoquée par l’excès de vin et un manque de sommeil flagrant qui remet en cause vos projets d’avenir, compensez en souriant pendant huit heures. Par ailleurs, être intelligent aide aussi.
Si vous êtes con, alcoolique, insomniaque et dépressif (qu’est-ce que vous faites là? Réagissez mon vieux), je donne pas cher de votre peau. Il doit vous rester peut-être une minute de vie. Au cas où, dernières recommandation en vrac pour prolonger un peu le plaisir : prenez la pilule, soyez gros mais seulement quand vous serez vieux, mariez vous, faites l’amour, pas la guerre et méfiez vous : vivre tue.
Photo : Thomas Claveirole sur Flickr
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