Intégrant les variations rock de la fin du XXe siècle, “We’ve Been Going about This All Wrong” recèle de vrais bijoux entre folk épuré et postrock assumé.
En septembre 2019, Sharon Van Etten a quitté New York pour “explorer d’autres pistes musicales” à Los Angeles, nous explique-t-elle. Enfin, elle bénéficie de l’espace suffisant pour construire un studio, terminé juste avant le premier confinement, durant lequel naissent la plupart des morceaux de We’ve Been Going about This All Wrong.
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Certain·es ont trop aimé Remind Me Tomorrow (2019) pour passer à autre chose, mais, tout comme la musicienne américaine, on accepte d’être (un peu) déstabilisé·e par une perspective sonore inédite. D’autant qu’y figurent de vrais bijoux : Home to Me, instantanément accrocheur, est un “message crypté” pour son fils lorsqu’il réalisera plus tard que sa mère a pu s’éloigner de lui pendant ses tournées.
My Bloody Valentine, OMD, Nick Cave ou Sinéad O’Connor
Si Come Back parle d’amour pour l’autre, “toujours à réinventer”, ces chansons s’inscrivent dans une démarche quasi analytique : “Écrire cet album m’a aidée à traverser cette pandémie. Je voulais documenter tous les sentiments qui m’habitaient, les bons comme les mauvais. Être capable d’exorciser mes démons, en silence ou en criant.”
Entre folk épuré (Darkish) et postrock assumé (Anything), Sharon Van Etten convoque les musiques écoutées durant l’adolescence, de My Bloody Valentine à OMD, de Nick Cave à Sinéad O’Connor. Et c’est très beau.
We’ve Been Going about This All Wrong (Jagjaguwar/Modulor). Sortie le 6 mai. Concert le 15 juin à Paris (La Cigale).
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