L’œuvre du cinéaste underground Jonas Mekas fait l’objet d’une rétrospective à la Cinémathèque française du 13 au 30 avril.
À l’occasion du centenaire de la naissance de Jonas Mekas, le cinéaste poète bénéficie d’une triple actualité. En plus d’une rétrospective de son œuvre d’une trentaine de films à la Cinémathèque (assortie de la sortie sur la plateforme VOD Henri de deux courts métrages consacrés au cinéaste), Mekas aura en effet droit à une exposition à la Film Gallery à Paris à partir de demain et à la sortie d’un coffret de huit DVD rassemblant vingt-sept de ses films, sortis de 1950 à 2015.
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Un cinéaste culte à découvrir
Inventeur du journal filmé, style popularisé en France par Alain Cavalier, Jonas Mekas était une figure de l’underground new-yorkais, où il s’est exilé après avoir vécu en Allemagne, où il fut interné en camp de travail nazi à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Insatiable filmeur, il puisait dans son quotidien, Bolex au poing, la matière de ses films. Mais loin de s’en tenir à une représentation de la vie obsédée par la question du réalisme, il enchantait le réel de son regard de poète des marges artistiques et sociales.
Capturés sur le vif et montés dans l’instant, ses films étaient aussi habités par sa voix, véritable fil rouge reliant les fragments entre eux. Parmi ses films peu vus, Walden est sans doute le plus connu. Mais, peu importe finalement le bout par lequel on rentre dans son œuvre d’archiviste ; cette rétrospective à la Cinémathèque française, cette exposition et ce coffret DVD sont l’occasion de se plonger dans une œuvre décrite par Nicole Brenez comme appartenant “à une histoire des formes qui conduit de Claude Monet au free jazz et de Dada à Fluxus : l’art comme exploration créative de nos relations possibles avec le présent”.
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