Une sélection de spectacles à ne pas manquer ce mois-ci.
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L’Éden Cinéma, par Christine Letailleur
Artiste associée au théâtre national de Strasbourg, Christine Letailleur s’attelle une deuxième fois à la mise en scène d’un texte de Marguerite Duras, après Hiroshima mon amour en 2009. Écrit pour le théâtre, cet Éden Cinéma reprend la trame autobiographique du roman culte Un barrage contre le Pacifique. Au-devant de la scène, un frère et une sœur racontent à l’âge adulte leur enfance, leur adolescence et le sort de leur mère en Indochine, en lutte contre les éléments et l’administration coloniale. Mélancolique, cette pièce promet une distribution alléchante : Annie Mercier, dans le rôle de la mère, à la présence magnétique ; un duo composé par Caroline Proust (Laure Berthaud de la série Engrenages), trop rare sur les planches et l’élégant Alain Fromager ; on aura également le plaisir de retrouver l’excellent Hiroshi Ota, magnifique acteur découvert dans le Hiroshima de la metteure en scène. À voir du 15 au 23 avril au Théâtre de la Ville (Les Abbesses), puis en tournée, du 10 au 14 mai à Aix, et le 20 mai à Toulon.
L’Huître qui fume et autres prodiges, une soirée proposée par Brice Berthoud, Chloé Cassagnes et Thierry Collet
Attention, voilà la magie nouvelle. À l’instar du nouveau cirque, la magie a récemment fait sa mue. Au placard les baguettes d’Harry Potter, les chapeaux à double-fond et les numéros ringards de kermesses surannées. Place aux spectacles créatifs, poétiques et réflexifs, qui placent la magie au cœur d’une écriture scénique contemporaine. Thierry Collet, qui fait référence dans le milieu, propose avec ses amis une soirée composée de deux pièces inédites : Je tue nous, de Camille Trouvé, où il sera question d’un homme confronté à son double, et Morceaux de la femme coupée en deux, dans laquelle Chloé Cassagnes revisite le grand tour, classique du genre, pour interroger nos conceptions du corps. L’affaire se joue du 15 au 17 avril à L’Azimut – Théâtre la Piscine, Châtenay-Malabry.
Ensemble pour la paix
Chaillot, le théâtre national de la danse, organise le jeudi 14 avril une soirée en faveur des populations ukrainiennes avec plusieurs institutions de danse. Objectif : lever des fonds et accueillir des réfugiés. “Les structures que nous représentons sont prêtes, selon les capacités et les moyens des unes et des autres à mettre à disposition leurs ressources afin d’accueillir tout·e artiste, tout·e professionnel·le des arts et de la culture en situation d’exil, de leur mettre à disposition des espaces de travail ou encore à créer avec elles·eux des espaces de dialogue”, affirment les directions des structures. Au programme : des pièces ou des extraits de pièces du Ballet de l’Opéra national de Lyon, d’Angelin Preljocaj, de Carolyn Carlson, de Thierry Malandain… Et bien d’autres. C’est à 20 heures, à Chaillot.
Délicieusement vôtre avec Diederik Peeters, Anne Lise Le Gac et Valérian Guillaume
Délicieusement vôtre, c’est le nom imaginé par Le Nouveau Théâtre de Montreuil et donné à la programmation autour de trois artistes-performeurs atypiques : Diederik Peeters, Anne Lise Le Gac et Valérian Guillaume. Avec Apparitions, le premier joue avec les effets d’optique, proposant un théâtre visuel fantasmagorique, à la lisière de la science et de la magie, autour de la figure de Thomas Edison. Dans La Caresse du Coma, la seconde met en scène la performeuse Loto Retina, qui mêlera danse, installations, théâtre ; il s’agit du quatrième volet d’une série de pièces inspirées du mode de vie et des croyances de la secte raëlienne. Et enfin, avec Capharnaüm, le troisième propose en guise de memento mori un poème théâtral où la danse et la ventriloquie s’improvisent en direct. Ces trois spectacles se donneront du 15 au 30 avril en salle Maria Casarès.
Semis de printemps, saison 2
Le projet est né au printemps dernier, lors du confinement. Le Carré-Colonnes, scène nationale à Saint-Médard-en-Jalles, en Nouvelle-Aquitaine, a fait l’acquisition d’un terrain vague transformé en potager : le jardin secret. La compagnie de la maison, Opéra Pagaï, y propose désormais des déambulations nocturnes et des performances artistiques en tous genres. Pour célébrer le premier anniversaire de sa création, des ateliers semis animés par une maraîchère, des musiciens jardiniers et des comédiens. On y découvrira des sculptures en bambou par des scénographes et plasticiens de la compagnie d’Opéra Pagaï et de mystérieuses excursions en forêt animées par des artistes. Un véritable cheminement bucolique, du 13 au 16 avril.
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