Après avoir annoncé sa fin en 2014, le duo norvégien revient à ce qu’il sait faire… quitte à en faire parfois beaucoup trop.
Il y a huit ans, Svein Berge et Torbjørn Brundtland avaient annoncé le crépuscule de Röyksopp. The Inevitable End serait le point final d’une discographie qui, depuis le magistral coup d’essai Melody A.M. en 2001, a toujours louvoyé entre inspiration onirique et techno-pop chaleureuse. Promis, après, plus jamais ils ne publieraient sous leur pseudonyme.
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Manifestement, le duo norvégien a perdu ses certitudes et, après avoir fouiné dans ses archives pour The Lost Tapes, revient sur son annonce. Profound Mysteries ne justifie pas vraiment son intitulé : ce sixième album ne va en rien révolutionner une discographie mi-ambient, mi-remuante.
Mélodies accrocheuses vs. effets pompiers
On retrouve intact le goût du groupe pour le contraste, établi en signature, entre paysages sonores évocateurs et appels à la danse. Après la contemplative introduction instrumentale (Nothing but) Ashes, les voix aériennes, bien aidées par des nappes synthétiques rêveuses, font briller des mélodies accrocheuses (Impossible chantée par Alison Goldfrapp ou This Time, This Place… interprétée par Beki Mari) pendant que des rythmiques sèches impulsent un groove mécanique.
Certaines compositions ont cependant du mal à conserver l’équilibre et tombent dans des effets un peu pompiers comme If You Want Me, où les vocalises sucrées de Susanne Sundfør et l’instrumentation grandiloquente rappellent certains cauchemars de la pop synthétique des années 1980.
Profound Mysteries (Dog Triumph/PIAS). Sortie le 29 avril.
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