Au moins 14 morts et une centaine de blessés, dont plusieurs dans un état grave, de 18 nationalités différentes venues du monde entier. Deux attentats ont frappé la Catalogne, jeudi 17 août. Trois jours de deuil national ont été décrétés.
Au moins 14 morts et une centaine de blessés, dont plusieurs dans un état grave, de 18 nationalités différentes venues du monde entier. Vendredi 18 août, c’est bien la communauté internationale qui se lève groggy après les deux attentats qui ont frappé la Catalogne la veille. Trois jours de deuil national ont été décrétés.
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A woman injured yesterday in #Cambrils attack has died.
14 citizens died yesterday in #Barcelona and #Cambrils terrorist attacks— Protecció civil (@emergenciescat) August 18, 2017
Deux attaques à la voiture bélier
Deux attaques à la méthodologie similaire, à la voiture bélier, ont été perpétrées. La première a eu lieu à Barcelone vers 17 heures, dans la foule de la Rambla, l’artère principale de la ville, très dense en cette période de l’année. Une fourgonnette a foncé délibérément sur les personnes présentes sur la place de la Catalogne avant de remonter la rue sur 500 mètres.
Quelques heures plus tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, on a appris qu’une seconde attaque a eu lieu à Cambrils, une ville situé à une centaine de kilomètres au sud de Barcelone. La mode opératoire est similaire. Une voiture a elle aussi foncé dans la foule amassée sur la promenade de bord de mer de cette ville balnéaire. Cinq personnes étaient à l’intérieur, elles ont toutes été tuées. Certaines d’entre elles portaient des ceintures d’explosif, a déclaré un porte-parole de la police locale. On a appris dans la matinée de vendredi qu’elles étaient factices. Les forces de l’ordre considèrent que ces deux attaques sont liées.
Trois suspects interpellés, un doute sur le conducteur
Josep Lluis Trapero, porte-parole de la police catalane a annoncé dans la soirée de jeudi l’interpellation de deux suspects qui seraient liés à l’attaque de Barcelone. Mais vendredi matin, le conducteur de la fourgonnette était lui toujours en fuite. Le premier suspect est originaire de Melilla, une ville située sur la côté nord du continent africain et enclavée dans le territoire marocain. L’autre homme interpellé est de nationalité marocaine et lié à la location du véhicule utilisé lors de l’attaque. Les deux hommes ont été interpellés séparément, le premier au sud et l’autre au nord de la Catalogne.
Vendredi matin, la police a annoncé l’interpellation d’un troisième homme à Ripoll, là où le suspect de nationalité marocaine a lui aussi été interpellé.Les autorités n’ont toutefois pas précisé s’il s’agissait du conducteur de la camionnette de Barcelone, toujours en fuite à ce stade.
Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol s’est immédiatement rendu sur place, dans un climat lourd politiquement – les Catalans souhaitant leur indépendance ardemment. Il a déclaré :
« Nous sommes unis dans la douleur. Mais nous sommes surtout unis par la volonté de mettre fin à cette folie et à cette barbarie. »
Revendication de Daech
L’organisation Etat islamique a rapidement revendiqué l’attaque de Barcelone (avant qu’on ait pris connaissance de celle de Cambrils), dans un message diffusé par Aamaq, son organe de propagande. Il s’agit du premier attentat revendiqué sur le sol espagnol par le groupe djihadiste.
#Espagne l'#EI revendique l'attaque de #Barcelone "les exécutants de l'attaque sont des soldats de l'#EI" pic.twitter.com/gsebsbSklT
— Wassim Nasr (@SimNasr) August 17, 2017
Vendredi matin, Jean-Yves Le Drian, le ministre des affaires étrangères a précisé le bilan des ressortissants français. Vingt-six sont actuellement blessés « dont 11 au moins grièvement ». Il est attendu dans la journée en Catalogne.
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) August 17, 2017
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