Le cinéaste suisse, remarqué avec son premier film “Olga” – qui est plus que jamais d’actualité –, travaille sur son prochain long, à forte teneur politique.
C’est en résidence qu’Elie Grappe développe son prochain projet, une histoire se déroulant sur une île pénitentiaire dans les années 1930. Le film, qu’il coécrit avec le scénariste Victor Jestin, a été sélectionné parmi les huit finalistes de l’appel à projets du Groupe Ouest, un lieu de résidence durant lequel les artistes pourront avancer sur leur scénario durant neuf mois, sous la supervision de Marcel Beaulieu, Ralitza Petrova, Pablo Agüero et Delphine Gleize.
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Le synopsis du film d’Elie Grappe tient en ces quelques mots : « Un après-midi d’août 1934, cinquante-six garçons s’évadent de la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer. Ils se dispersent sur l’île. Dépassé, la colonie offre vingt francs à quiconque ramènera un fugitif. Locaux, pêcheurs, touristes, tout le monde se joint à la chasse… »
Résonance
C’est donc un huis clos sous forme de chasse à l’homme que s’apprête à réaliser le cinéaste suisse, après avoir traité la douleur du déracinement dans son premier film, Olga, passé par Cannes et représentant de la Suisse aux Oscars.
Olga, qui racontait la révolution Euromaïdan en Ukraine perçue par une jeune gymnaste immigrée en Suisse afin d’y préparer les Jeux Olympiques, est ressorti au cinéma en mars en raison de son actualité et de son regard sur les révolutions ukrainiennes contre le régime russe.
On imagine donc un film une fois de plus aux prises avec le contemporain, en raison du climat post-krach boursier de 1929 et de la montée des nationalismes en Europe au début des années 1930 qui entoureront le film, et que le cinéaste essaiera probablement de faire résonner avec l’époque actuelle.
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