Remarqué pour avoir signé deux des plus belles bandes originales de ces dernières années (les atmosphères planantes et sombres de Donnie Darko et les pièces plus ludiques de Moi, toi & tous les autres), Michael Andrews cultive une rare discrétion. Dans ces deux musiques de films, le musicien revisitait élégamment l’héritage de Brian Eno, se […]
Remarqué pour avoir signé deux des plus belles bandes originales de ces dernières années (les atmosphères planantes et sombres de Donnie Darko et les pièces plus ludiques de Moi, toi & tous les autres), Michael Andrews cultive une rare discrétion. Dans ces deux musiques de films, le musicien revisitait élégamment l’héritage de Brian Eno, se réappropriant subtilement l’ambient, évitant avec classe les clichés du genre.
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Toujours sans forcer le destin, Andrews s’est hissé au sommet des charts anglais à l’hiver 2003, en compagnie de son ami chanteur Gary Jules, avec une jolie reprise dénudée du Mad World de Tears For Fears, sortie en single sous la pression du public, à l’origine présente sur la BO de Donnie Darko. Loin de tout ça, Andrews a créé son label, Elgin Park, et son studio, Elgonix Labs, chez lui, à Glendale, coin tranquille de Los Angeles. Dans la veine d’un Nick Drake ou d’un Elliott Smith, il y a teinté ses compositions d’effets renvoyant encore à l’ambient, enveloppant les mélodies de mystère, les transformant pour en faire d’étranges environnements musicaux. Résultat, un des plus beaux trésors cachés de cette année, tout en douceur avec, en prime, une jolie série de pastels réalisés par Geoff McFetridge, dont on se souvient du séduisant générique pour Virgin Suicides. Le plaisir des yeux rejoint celui des oreilles.
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