Les plateformes chinoises ont supprimé l’ensemble de sa filmographie depuis que l’acteur a manifesté publiquement son soutien au Tibet.
La politique de censure chinoise défraie de nouveau la presse occidentale. Le 26 janvier 2022, le public prenait ainsi connaissance d’une fin de Fight Club complètement modifiée, où un sobre message annonçait l’arrestation et l’enfermement de Tyler Durden avant que son plan ne soit mis à exécution. C’est désormais au tour de Keanu Reeves de s’attirer les foudres de la Chine en raison de ses positionnements politiques.
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Monstre de la censure à plusieurs têtes ?
Tout commence le 3 mars 2022, lorsque l’interprète de Neo participe virtuellement au 35e concert annuel Tibet House Benefit. Il n’en faudra pas plus pour que l’opprobre ne se répande comme une traînée de poudre : la trilogie Matrix, Entre deux rives, Bill & Ted… Selon le L.A Times, 19 films de sa filmographie au moins ont été retirés des plateformes chinoises dominant le streaming, à l’instar de Tencent Video ou encore iQuiyi. Seul Toy Story 4, où le comédien a doublé le jouet cascadeur Duke Caboom, est resté en ligne, mais en retirant Keanu Reeves des crédits.
Les agences de réglementation chinoises auraient-elles fait passer le mot ? Pour le chercheur Alex Yu, au vu de la sortie en salle de Matrix Resurrections, rien n’est moins sûr : « Nous avons tendance à considérer la machine de censure en Chine comme ce monstre vraiment coordonné, mais le fait que nous voyons des signaux contradictoires entre streaming et sorties au cinéma suggère que certaines de ces mesures proviennent d’endroits différents« , a-t-il expliqué, toujours pour le L.A Times. Il est donc tout à fait possible que ces sites aient agi de leur propre chef à titre préventif. Affaire à suivre, donc.
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