Chaque semaine, le meilleur des exposition d’art contemporain à Paris et en région
Mémoire et lumière
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A part Nobuyoshi Araki, Daido Moriyama et Hiroshi Sugimoto pour les plus versés art contemporain, la plupart seraient bien incapables de citer d’autres noms de la photographique japonaise du XXe siècle, pourtant l’une des scènes les plus influentes de l’histoire du médium. Le cours de rattrapage nous est offert par la Maison européenne de la photographie, qui expose tout l’été des pièces de choix de sa collection de photographie japonaise des années 1950 à 2000, constituée depuis 1994. Au total, vingt-et-un photographes rassemblés dans Mémoire et lumière, le titre de cette exposition, où se découpent l’influence de grands maîtres, d’agences novatrices ou encore la scansion du temps par des événements historiques ou naturels marquants, sur fond d’intimité atemporelle et d’étrangeté éternelle.
• Mémoire et lumière, jusqu’au 27 août à la Maison Européenne de la Photographie à Paris
Ndidi Dike, Sous couvert du contrôle des ressources
Décidément, la géographie artistique de la capitale ne cesse de muter. S’il a beaucoup été question des espaces de travail et d’exposition qui investissent la banlieue, à l’image du Wonder/Liebert inauguré il y a peu à Bagnolet, l’hiver dernier voyait également un retour à un ancien épicentre créatif quelque peu délaissé. A Montparnasse, dans l’ancien atelier de la peintre et sculptrice Marie Vassilieff, la Villa Vassilieff propose à présent des expositions et des résidences. De quoi réinjecter du sang neuf dans le QG des artistes de l’avant-garde du siècle dernier, sous le patronage du centre d’art Bétonsalon et du groupe Pernod Ricard. Inaugurée par des group-shows, la Villa Vassilieff prête actuellement ses murs à une exposition solo de l’artiste Ndidi Dike, qui y présente le résultat de ses recherches menées durant ses trois mois de résidence sur place. Née en 1960 Londres, peintre de formation pratiquant la sculpture en autodidacte, son travail cherche à dégager des strates de mémoire et d’héritage postcoloniaux, notamment ici à travers les archives du Musée du Quai Branly et des écoles d’art, invitant les visiteurs à replacer les effets de la diaspora africaine dans un contexte global.
• Ndidi Dike, Sous couvert du contrôle des ressources, jusqu’au 22 juillet à la Villa Vassilieff à Paris
Fred Forest
On ne compte plus les procès intentés par Fred Forest au Centre Pompidou, ni même les sorties médiatiques visant à forcer l’institution à révéler le prix d’achat de ses acquisitions. Et pourtant, l’artiste, « homme-média » autoproclamé et pionnier d’un art sociologique basé sur les outils modernes et contemporains de communication expose cet été dans la vénérable institution. Certes, ce ne sont pas les espaces consacrés qui l’accueillent, mais le Forum -1, espace en accès libre qui, en cela, correspond sans doute assez bien à son art pirate centré autour d’une exploration de la notion de « territoire ». Justement, si le Beaubourg fête cette année son 40e anniversaire, l’œuvre Territoire du m2 de Fred Forest également. Un dispositif englobant performances et tableaux-écrans, entre rée et fiction, présenté ici de manière à englober les archives de 40 ans d’actions engagées et enragées.
• Fred Forest, jusqu’au 28 août au Centre Pompidou à Paris
MONO
Etudiant en histoire de l’art, ancien étudiant en histoire de l’art, toi-même tu sais : usé jusqu’à la corde, le livre sur le monochrome de Denys Riout est un classique. Mais qu’est-ce que le monochrome peut-il bien avoir à dire à la jeune génération d’artistes à peine sortis de l’école ? Telles sont les prémisses de l’exposition MONO qui se tient actuellement au DOC à Belleville. Dans cet ancien lycée technique hébergeant à présent des espaces de travail et un niveau consacré aux expositions, les commissaires Jean-Marie Coutant et Nicolas Chardon ont réuni treize artistes autour de la question. Bernard Aubertin, Cécile Bart, Camille Baroux, Maxime Castagnac, Alan Charlton, Benoît Clément, Arthur Fouray, Daan van Golden, Diego Guglieri Don Vito, Marie-Mam Sai Bellier, Olivier Mosset, Claude Rutault et Manon Vargas : entre les artistes historiques et les jeunes étudiants des Beaux-Arts, les échanges se font et tissent un portrait incarné et vivace d’un questionnement inépuisable. Son histoire et son archéologie, comme l’indiquait le sous-titre du livre, mais également son actualisation voire sa déconstruction.
• MONO (cur. Jean-Marie Courant et Nicolas Chardon) jusqu’au 28 juillet au DOC à Paris
12072017 ~~~~~> Mothership : clearview at Exo Exo
A quelques pas de là, à Belleville toujours la plateforme curatoriale EXO EXO invite pour son exposition d’été le project-space londonien Clearview à concevoir une proposition pour son espace. Résultat, Mothership, rassemblant six artistes ou duos d’artistes présente un panorama rafraîchissant de très jeunes artistes peu ou pas vus à Paris. Vidéo, peinture, installation, tous les médiums concourent à une exposition où l’espace se réfracte dans autant de manières d’habiter un corps, le sien, à l’ère des biotechnologies. Avec Simon Brossard & Julie Villard, free.yard, Monika Kalinauskaitė & Monika Janulevičiūtė, Kinke Kooi, Precious Okoyomon et Paul Purgas
• 12072017 ~~~~~> Mothership : clearview at Exo Exo jusqu’au 22 juillet à EXO EXO à Paris
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