Il fut un temps où tout était simple. A chaque nouveau groupe son genre, une étiquette collée, et tout le monde s’y retrouvait. A défaut d’accoucher de courants musicaux révolutionnaires, 2007 se singularise par ses coucheries à tout-va, ses accouplements qui flirtent souvent avec la polygamie. Alex Delivery joue incontestablement dans cette non-catégorie : cinq […]
Il fut un temps où tout était simple. A chaque nouveau groupe son genre, une étiquette collée, et tout le monde s’y retrouvait. A défaut d’accoucher de courants musicaux révolutionnaires, 2007 se singularise par ses coucheries à tout-va, ses accouplements qui flirtent souvent avec la polygamie.
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Alex Delivery joue incontestablement dans cette non-catégorie : cinq musiciens de Brooklyn qui en un seul morceau peuvent asseoir autour d’une même table la musique concrète, le krautrock, la pop psychédélique et la disco cosmique pour les mettre d’accord sur un menu unique : un rock à l’esprit indie, bordélique et affranchi des formats. Leur premier album embarque six titres dont la longueur varie entre deux et onze minutes, capables de prendre des acides pour un trip infini (Komad) comme de rester pop, clean et présentable pour séduire toute la famille (Vesna) ou de faire la fanfare pour le village (Sheath-Wet). Un disque d’abord inhospitalier mais qui sait rendre au centuple les efforts déployés pour s’y installer et finalement l’aimer : bienvenue dans ce nouveau monde.
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