Avec Charli XCX, Peter Doherty et Frédéric Lo, Midlake, Papooz et Rosalía.
Voici la sélection des meilleurs disques de la semaine proposée par Les Inrockuptibles.
Charli XCX Crash (Atlantic/WEA)
Sans tomber dans l’écueil de l’album gonflé de tubes à l’obsolescence programmée, l’enregistrement parvient à se placer comme pivot de la désormais cyclique carrière de la star. Le pari est donc salutaire, mais il pose malgré lui davantage de questions qu’il n’apporte de réponses.
Par Briac Julliand
Peter Doherty & Frédéric Lo The Fantasy Life of Poetry & Crime (Virgin Records/Universal)
Comme son titre le sous-entend en partie, ce recueil fantasme un âge d’or de la pop et de la poésie. Frédéric Lo a composé la musique et l’a jouée presque en intégralité, tandis que les paroles et le chant sont signés Peter Doherty. “Trouver le mot juste est l’une de mes quêtes permanentes, avoue ce dernier. C’est une activité un peu traître parce que ça m’arrive de relire les livrets de mes albums précédents et de me dire que j’aurais plutôt dû mettre tel autre mot.”
Par Noémie Lecoq
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Midlake For The Sake of Bethel Woods (Bella Union/PIAS)
Produit par l’excellent John Congleton, For the Sake of Bethel Woods charme à mesure que passent les écoutes. On y retrouve la maîtrise de l’équilibre précaire entre complexité et mélodies accrocheuses propres à Midlake (Bethel Woods, Meanwhile…, Dawning) et ce psychédélisme délicieux partagé avec The Black Angels (Exile).
Par Alexis Hache
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Papooz None Of This Matter Now (Half Awake Records/Bigwax)
Dans l’intervalle qui sépare le noctambule Night Sketches et cette troisième livraison, le Covid-19 est passé par là, charriant avec lui la contrainte de repenser nos modes de vie. Exit, donc, les déambulations nocturnes et l’album-concept à la Phantom of the Paradise (1974), bienvenue à l’apaisement et à la collection de folk songs intimes.
Par Théo Dubreuil
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Rosalía MOTOMAMI (Columbia/Sony Music)
Rosalía dit sa génération (la Z), celle née avec internet dans le creux de la main, qui n’a plus peur de se proclamer féministe ni d’abattre toutes les notions de genres (biologiques et artistiques), histoire de s’autodéterminer du mieux possible, passant de musique pointue à mainstream sans plus jurer fidélité à la moindre chapelle.
Par Carole Boinet