Ceux qui se noient dans les grisailles, ceux qui manquent d’acidulé et les amateurs de pop buissonnière devraient se jeter sur La Patère Rose. Les brillants Montréalais vont tourner avec Mika : l’occasion de comprendre une nouvelle fois, morceaux à l’appui, pourquoi on les adore.
Pas la première fois que vous entendez parler, ici, de ce groupe au nom étrange : La Patère Rose. Pas la dernière non plus. On adore La Patère Rose. Et- on vous prévient : on va souvent le répéter. Vous risquez de toute façon de beaucoup entendre parler des trois Montréalais dans les prochaines semaines. Car comme un champignon magique, le groupe va bientôt faire « plop ! » et éclabousser sur les murs de France, de Navarre et des environs quelques tonnes de couleurs pétantes. On en met nos deux mains à couper, et nos reins aux enchères : La Patère Rose va faire un carton, plein, platiné. Pas difficile, nous répondrez-vous : outre une date plus intimiste à la Flèche d’Or parisienne, La Patère Rose a été choisi pour faire les premières parties de Mika en France. Rien que ça : ça commence fort et c’est loin d’être fini.
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Pourquoi aime-t-on La Patère Rose ? Parce qu’on a écouté l’album de Fanny Bloom et des deux Misteur Valaire Thomas Hébert (également connu sous le nom de Roboto) et de Julien Harbec (qui s’est choisi pour pseudo Kilojules) des dizaines, et des dizaines, et des dizaines de fois ces derniers mois. On a écouté cette pop arc-en-ciel à chaque fois que les murs nous semblaient trop gris ou les barreaux trop épais. On a goûté ces chansons terriblement sexy dès que la libido semblait en berne. On s’est acidulé la langue avec les bricolages au Tabasco des trois zigotos quand il semblait que l’agueusie guettait.
Les Québécois ont pour eux un drôle d’univers : entre les beautés classiques de chansons aux mélodies collantes et les escapades pétulantes de gamins qui ne tiennent jamais en place, entre les pleins et déliés d’un piano instruit et les rebonds vauriens de machines en loopings permanents. Des morceaux qui planquent sous une fausse naïveté des textes ultra malins, gentiment salaces ou méchamment drôles, des constructions qui accumulent les chausse-trappes, contre-pieds et exubérances formidables au moment même où elles semblaient s’être trouvé une logique définitive. Un groupe et une chanteuse qui, sur scène où ils excellent, provoquent une joie instantanée. Oui, on beaucoup reparler de la Patère Rose.
Concerts : 23/4 Marseille, 24/4 Lyon, 26 & 27/4 Paris (POPB), 28/4 Paris (La Flèche d’Or), 29/4 Nantes, 30/4 Toulouse, 1/5 Nice, 3/5 Strasbourg, 4/5 Liévin.
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