Avec Franz Ferdinand, Bodega, Alex Cameron, Owlle et Cascadeur.
Voici la sélection des meilleurs disques de la semaine proposée par Les Inrockuptibles.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Bodega Broken Equipment (What’s Your Rupture?/Bigwax)
En digne héritier de la “Blank Generation” prophétisée par Richard Hell, quoique moins jusqu’au-boutiste dans la forme, Bodega propose ici douze morceaux électrisants, car nourris de débauches, de lectures et de réflexions : autant d’atouts mélodiques destinés à faire jaillir les réalités les moins reluisantes de New York, cette ville qu’ils décortiquent sans discontinuer, ce monument historique dont ils se plaisent à raconter l’embourgeoisement dans NYC (disambiguation), ce temple du rock qu’ils incarnent jusque dans leurs riffs, lents et frénétiques, nonchalants et souillons, mais toujours minimalistes.
Par Maxime Delcourt
Lire la critique de Broken Equipment
Alex Cameron Oxy Music (Secretly Canadian/Modulor)
Oxy Music livre quelques chansons pop parfaites. Une musique étincelante conjuguée à une lecture piquante et brute du monde. La peur de l’effondrement mental n’est jamais bien loin. C’est un moment d’introspection sur les échecs et les chances d’une jeune vie. Tragique et léger à la fois.
Par Arnaud Ducome
Cascadeur Revenant (Decca Records/Universal)
Initié sans label ni manager, le bien nommé Revenant apporte sa belle contribution à la pop made in France. D’abord parce qu’Alexandre Longo y ose des cabrioles dans sa langue natale, lui qui avait jusque-là opté pour la langue de certains de ses héros (David Bowie, Paul McCartney), excepté, il y a huit ans, sur Collector, duo mené avec le regretté Christophe.
Par Vincent Brunner
Franz Ferdinand Hits to the Head (best of) (Domino/Sony Music)
De leurs débuts sous haute influence The Monochrome Set et art rock jusqu’aux récentes expériences plus électroniques, Hits to the Head montre l’aisance de Franz Ferdinand à écrire des brûlots irrésistibles comme des ballades touchantes, leur justesse de ton dans la joie comme dans la mélancolie – un songwriting immédiatement accrocheur, à l’aise devant des foules immenses, et pourtant toujours élégant, d’une finesse frétillante.
Par Noémie Lecoq
Lire la critique de Hits to the Head
Owlle Folle machine (BMG)
On l’avait quittée sur la pop anglophone de son second album, Heavy Weather, en 2018. Cette fois, France Picoulet, autorenommée Owlle – pour la référence à la chouette et le pronom personnel féminin qu’elle porte fièrement – s’essaye à sa langue maternelle. Et ça fonctionne plutôt bien, entre Laisser les erreurs, Mirage (déjà utilisé pour la bande sonore de deux séries, Skam et Emily in Paris), La Flemme ou Le Goût de la fête.
Par Sophie Rosemont
Lire la critique de Folle machine
{"type":"Banniere-Basse"}