Porté par une casting convaincant et une BO électrisante, ce survival façon “Lost”, qui mélange habilement les codes du gore et da la fiction teen, s’affirme comme l’un de nos premiers coups de cœur série de 2022.
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En 1996, l’avion transportant l’équipe féminine de soccer d’un lycée américain vers le championnat national s’écrase dans les montagnes canadiennes. Livré·es à elles·eux-mêmes et cerné·es par une menace diffuse, les adolescentes et leurs accompagnateurs vont devoir s’organiser en attendant les secours. Vingt-cinq ans plus tard, certaines survivantes, liées par un terrible secret et assaillies par une journaliste qui tente de les faire parler, reçoivent des cartes postales anonymes qui réveillent des souvenirs traumatiques.
Véritable carton d’audience outre-Atlantique, Yellowjackets, inspirée du roman Sa Majesté des mouches, croise habilement le survival façon Lost et les codes des séries teen qu’elle rehausse d’une dose d’hémoglobine assez inédite dans le genre.
Passé et présent s’éclairent mutuellement
Véritable plaisir coupable englouti en quelques bouchées, elle parvient à faire oublier ses facilités scénaristiques par le biais d’une double structure temporelle dans laquelle le passé et le présent s’éclairent mutuellement, les personnages semblant se toiser à différents âges de leur vie.
Soutenue par un casting convaincant et une BO électrisante, Yellowjackets aligne les archétypes du genre – la reine du lycée, la catho coincée, la rebelle autodestructrice – pour jauger leur devenir potentiellement tragique. Si elle ancre son empouvoirement féminin sur des valeurs classiquement américano-capitalistes (compétition, esprit d’équipe, loi du plus fort ou religion), elle parvient à nous accrocher durablement à ses figures en sursis, dont l’innocence relative se fracassera contre la rudesse du monde.
Yellowjackets d’Ashley Lyle et Bart Nickerson, avec Melanie Lynskey, Tawny Cypress. À partir du 3 mars sur Canal +.
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